Mac DeMarco : L'énigme DeMarco
Musique

Mac DeMarco : L’énigme DeMarco

Nouvelle coqueluche associée à la scène musicale underground de Montréal, Mac DeMarco rentre à la maison pour finalement présenter son album 2 sur les planches.

Si 2012 aura permis à Grimes de se distinguer auprès du grand public tout en demeurant, bien malgré elle, associée à Montréal (elle habite maintenant Los Angeles), il en va de même pour l’auteur-compositeur-interprète rock lo-fi Mac DeMarco, qui aura séduit mélomanes et médias plus alternatifs avec ses disques Rock and Roll Night Club, un ovni vaguement glam rock paru en avril, et 2, une œuvre plus désarmante par sa simplicité volontaire, dévoilée en octobre.

Aussi actif – et déglingué – sur scène qu’en studio, DeMarco revient tout juste d’une tournée en Europe et profite de l’accalmie à l’approche des Fêtes pour tenir un spectacle de lancement en bonne et due forme de sa plus récente offrande. «C’était complètement fou. Je ne m’attendais à rien, et non seulement ça s’est bien déroulé, mais on s’est beaucoup amusé», s’exclame le chanteur, étonnamment posé en entrevue, en abordant son dernier périple de l’autre côté de l’Atlantique.

«Ne s’attendre à rien» et «s’amuser» seront d’ailleurs des termes répétés souvent pendant l’entretien, surtout lorsque l’artiste se penchera sur l’effervescence qui l’a révélé. «J’ai tenté de trouver le coup d’envoi de tout ça et je n’y suis pas arrivé. Alors, je me laisse porter», confie-t-il avant d’ajouter que «d’un côté, ce buzz est de plus en plus fou, je ne m’attendais pas, par exemple, à ce que ma musique se retrouve sur autant de blogues de musique; mais de l’autre côté, des choses vraiment cool m’arrivent depuis, comme l’intérêt du public. Alors je tente de grimper l’échelle et de livrer d’aussi bons shows».

D’Edmonton à Montréal

Des Oilers aux Canadiens, en passant par les Canucks, DeMarco a traîné guitare, pédales et ampli jusqu’à Montréal pour les raisons que l’on connaît. «Bien sûr, le fait que Montréal est une ville abordable y est pour beaucoup, mais mon premier contact avec la ville était musical, en venant y jouer dans le cadre de tournées, et c’est ce caractère qui m’a séduit, qui m’a convaincu de venir y vivre un jour.» Malgré sa nouvelle ville d’adoption, et la rumeur médiatique accolant son nom à celle-ci, l’artiste réfute la filiation. «Je ne crois pas “appartenir” à la scène musicale montréalaise, mais je m’y plais bien et, surtout, je l’adore. J’apprécie beaucoup d’artistes d’ici, les gens qui participent à cette scène sont motivés, les événements proposés sont souvent excitants.»

Bien que Mac contraste avec la plupart des projets musicaux associés à la saveur locale, il rejoint les rangs en abordant son concert de vendredi au Il Motore. «Je ne sens pas vraiment de pression supplémentaire à l’idée de “jouer à la maison”, mais je dois avouer que je suis plus nerveux que d’habitude à l’idée de me retrouver devant mes amis. Jouer devant des connaissances est toujours plus stressant que devant de parfaits inconnus, mais ce sera encore plus plaisant, j’imagine!»