Poirier : Rythmiques et politiques
Musique

Poirier : Rythmiques et politiques

Bilan social et musical en compagnie de Poirier.

Pour Poirier, l’année 2012 aura été, au final, synonyme d’équilibre. «Autant sur le plan social qu’en politique, le Canada et le Québec sont pas mal fifty-fifty», résume l’artiste, évoquant, notamment, les tensions qui résonnent jusque dans les résultats des élections. Ainsi, un an après l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire, pourtant dissous par une motion de défiance, le Québec mettait un terme au troisième mandat de Jean Charest, plombé par la crise étudiante et l’ombre de la collusion dans le monde de la construction, en élisant un gouvernement péquiste minoritaire. Deux mois plus tard, chez nos voisins du sud, Barack Obama était réélu avec une majorité de 3,68%. «C’est hyper divisé. Je ne retiens donc pas vraiment de tendance forte… outre cette division!»

Une casquette de plus

Musicien et DJ prolifique, Poirier a aussi ajouté un nouveau chapeau à sa collection en s’imposant, entre autres, comme directeur artistique au cours des derniers mois, épaulant le rappeur Face-T dans la réalisation de son album Tuff Like Stone, paru en février, et accompagnant Ariane Moffatt dans l’aventure MA Remix, dévoilé en novembre. «C’était vraiment une belle expérience!» résume l’artiste, revenant sur la collaboration avec la chanteuse tout en spécifiant que cette expertise s’est tout d’abord développée au fil de ses propres productions. «Prends Running High, par exemple. C’est moi qui ai commandé tous les remix et qui suis allé jusqu’à les éditer au besoin», note-t-il en faisant référence à son album paru en 2010.

En 2013, l’artiste devrait collaborer à deux albums: celui de Boogat, à paraître en février, où il intervient à titre de musicien invité et de réalisateur adjoint, ainsi qu’un projet mystère dans la lignée de MA Remix qu’on lancera plus tard dans l’année.

Nouvelle année, nouvelle identité

Les prochains mois permettront aussi à Poirier de mettre de l’avant Boundary, un nouveau projet solo qui représente un retour aux sources pour le musicien qui s’est tout d’abord fait connaître par des œuvres électro-minimalistes comme Sous le manguier (2002) et Conflits (2003). «C’est pour développer un son plus expérimental, voire ambiant», explique-t-il, prétextant que Poirier est désormais associé à des sonorités plus rythmées. «C’est plus introspectif, plus personnel. Je ne sais même pas si je vais donner des entrevues pour cela. La musique parle d’elle-même», tranche-t-il, laissant entendre que le disque sera dévoilé en février.

Bilan musical

En prestation le 31 décembre en compagnie d’artistes et DJ électros comme Lorn, Nosaj Thing, Ghostbeard ainsi qu’un invité qui demeurait «secret» jusqu’à tout récemment – Kid Koala –, Poirier proposera un véritable best of de l’année. «Je vais opter pour un set moins axé sur la découverte que d’habitude. Je vais essayer de faire un florilège de mes grosses tounes de l’année, pis je vais vous les balancer dans la face!»

Le 31 décembre à la Fonderie Darling
Informations:  sju.wantickets.com