Catherine Durand : Résolutions 2013
Je souhaite qu’en 2013, les médias de masse offrent davantage de vitrines aux artistes musicaux. Rarement a-t-on vu, dans l’histoire du Québec, une telle effervescence sur le plan musical, avec tous ces artistes émergents ou établis qui nous offrent des chansons et des disques d’une qualité et d’une originalité exceptionnelles. Paradoxalement, les fenêtres de diffusion pour la musique sont de plus en plus restreintes, autant à la télévision que dans les radios dites «commerciales». On a malheureusement sacrifié Studio 12, qui était une des rares émissions ouvertes à accueillir des artistes moins connus du grand public. Il ne reste plus un seul show de fin de soirée, à part en été. Heureusement, Belle et bum est toujours là après 10 ans. Un exploit! Quant aux radios plus «commerciales», je déplore leur entêtement à vouloir «donner à leur public ce qu’il veut». Peut-être que leur public est justement beaucoup plus ouvert qu’elles ne le pensent. Et si elles essayaient d’être un peu plus audacieuses? Peut-être seraient-elles surprises des résultats…Nous devrions être fiers de la diversité et de la qualité de notre scène musicale, et la diffuser sans modération!
en décembre dernier, au Salon des Métiers d’Art de Montréal, j’ai remarqué davantage d’originalité chez les artisans, probablement parce que les arts dits technologiques( le design urbain, l’aménagement, le dessin numérique,les objets utilitaires de plus en plus imaginatifs, etc)ont la faveur populaire, autant que les métiers d’art traditionnels.
Mais le grand absent: les régions…surtout les régions « éloignées ».
Les Îles-de-la Madeleine est le lieu privilégié de quelques uns des artisans du verre et des aquarellistes les plus talentueux du pays du Québec. Le sable, la lumière et l’océan omniprésents y sont pour beaucoup. Je n’ai vu, à ma connaissance, aucun kiosque de cette région. Et combien d’artistes et d’artisans de différentes disciplines de l’extérieur de la grande région métropolitaine y avait-il dans le plus vaste Salon des métiers d’art du Québec? Pas beaucoup, j’ai bien peur. La cause? le prix de location d’un espace: 5,000 dollars, m’a dit un ébéniste! Ajoutez les transport, si vous êtes gaspésien, ou du Lac, et voilà un obstacle majeur à la vraie diversité , à une représentation plus claire des différentes tendance de l’art traditionnel au Québec.
Ne pourrions-nous pas faciliter la présence de toutes les régions du Québec au salon des Métiers d’art de Montréal en y laissant un espace important pour la présence à prix réduit de tous ces artisans du verre, du sable, du bois, du tissu qui composent la grande courtepointe de l’art populaire, du design, au Québec. Je pose la question…