Igloofest 2013 : Le grand frisson
Musique

Igloofest 2013 : Le grand frisson

Avec sa septième mouture, l’Igloofest se retrouve dans les ligues majeures.

À quelques jours du premier week-end de l’édition 2013 de l’événement, le directeur de la programmation et des commandites de l’Igloofest et du Piknic Électronik, Michel Quintal, passe par toute une gamme d’émotions. «Je suis plus fébrile que nerveux», lance-t-il, mentionnant que la majorité des dossiers sont réglés depuis décembre. Quelques instants plus tard, toutefois, l’homme se dira préoccupé. «Presque personne n’a chialé sur la programmation et c’est plutôt rare. Ça m’inquiète un peu!»

Ainsi, avec l’ajout d’un quatrième week-end de festivités («Avec ce week-end supplémentaire, on devrait frôler, voire dépasser la centaine de milliers de visiteurs, ce qui nous placerait, je crois, dans les ligues majeures», glissera Quintal au passage) et une programmation misant nettement sur la diversité («De façon générale, le public qui fréquente l’Igloofest est moins connaisseur en musique électronique que celui du Piknic. On vient à l’Igloofest pour le hype autour et pour le trip», notera-t-il par la suite), l’édition 2013 de l’événement hivernal pourrait bien être charnière pour l’organisation. «On veut voir jusqu’à quel point l’événement peut encore se développer. Avons-nous atteint notre seuil ou – ce que l’on pense – sommes-nous toujours en pleine croissance et tout est encore possible?»

Faire vibrer Montréal

Bien que l’expérience offerte par l’Igloofest soit particulièrement unique («On prépare son habit de neige, on se fait un souper en gang puis on y vient pour danser et s’amuser. C’est un peu comme Noël, finalement!» lancera Michel avant d’éclater de rire), la programmation demeure relevée. Au-delà des nombreux DJ de calibre international – Joe Goddard de Hot Chip, Miss Kittin, Ellen Allien, pour ne nommer qu’eux –, on retrouve plusieurs collectifs d’ici. «Du côté local, ce qu’on voulait, pour l’Igloo Virgin notamment, c’était de “booker” des crews qui font vibrer Montréal. Je pense à House Unlimited, High Heels Prohibited ou encore à 10Kilos.us, entre autres. Ce sont des gangs qui organisent des soirées en ville qui font bouger; si, par la bande, leur participation à l’Igloofest leur permet de mieux remplir leurs salles par la suite, tant mieux!»

Et, du même coup, l’effervescence autour de l’Igloofest aura stimulé la multiplication d’événements parallèles, dont le festival de musique nocturne Après-ski, qui se déroule tout près. Un foisonnement qui est vu d’un bon œil par Michel Quintal. «L’objectif derrière l’Igloofest, c’est que les gens arrêtent de chialer et se réapproprient l’hiver», rappelle-t-il. «Que d’autres gens pensent la même chose, qu’ils voient un potentiel et fassent découvrir des artistes, je trouve ça magnifique.»

Le Carnaval… de Montréal

Au fil des années, l’Igloofest est passé d’une foire presque exclusivement montréalaise à un événement touristique recherché, selon son directeur de la programmation. «L’année dernière, par exemple, une bande de festivaliers argentins a réussi à remplir un avion en direction de Montréal. Pour nous, c’est exotique d’aller au Carnaval de Rio. Pour d’autres, l’Igloofest peut l’être aussi!»

L’Igloofest 2013 se déroulera les week-ends des 17, 24 et 31 janvier ainsi que du 7 février. 

igloofest.ca