Thus:Owls : 5800 kilomètres
Le combo indie rock Thus:Owls poursuit son envolée avec son deuxième album Harbours.
C’est l’histoire d’un musicien montréalais qui croise une choriste suédoise lors d’un test de son. «Quand je suis arrivé à la salle, le groupe pour qui on jouait en première partie était sur scène. Elle était justement en train de chanter. La mâchoire m’est tombée. C’était l’amour de ma vie. La future mère de mes enfants!» s’exclame Simon Angell, alors de passage à Amsterdam à titre de guitariste pour Patrick Watson, à propos de sa rencontre avec Erika, sa future partenaire au sein de Thus:Owls. Le coup de foudre mena le premier à poser «l’autre grande question» à la seconde. «Puis je lui ai dit: «Je veux te voir plus souvent. Si tu te pars un band, est-ce que je peux jouer dedans?»"
Bien que 5800 kilomètres séparent la Suède de Montréal, Thus:Owls dit s’inspirer de ces deux endroits distincts pour composer des pièces indie rock alternant entre les mélodies sereines et des arrangements grandiloquents. «Erika a grandi sur une petite île tranquille près de la Suède. J’ai l’impression que pour elle, comme pour plusieurs Suédois, le silence ponctue la vie en général ainsi que la musique. Alors que moi, je fous la merde! Autant dans Thus:Owls qu’avec Patrick [Watson]. J’apporte quelque chose de plus viscéral au son du groupe.»
Loup(s) solitaire(s)
Suite logique de Cardiac Malfunction, paru en 2009, Harbours («ports» en français) est une nouvelle collection de pièces – ou «d’histoires», comme l’indique la chanteuse du quatuor – qui abordent le silence, bien sûr, mais aussi l’absence, ou plutôt l’apprivoisement de la présence. «Sur le premier disque, on expérimentait, car on s’apprivoisait toujours», se rappelle Mme Angell. «Sur le second, je dirais que, musicalement, nous avons conservé l’essentiel de cette période pour ensuite raffiner notre son. Du côté des textes, je peux parfois faire référence à notre couple, mais ça le dépasse aussi. J’aurais pu écrire certaines de ces paroles à l’âge de 10 ans et je signerai sûrement des strophes semblables lorsque je serai dans la cinquantaine, en fait. Ça remonte à mon enfance sur l’île, je crois, où je m’amusais seule dans les bois. J’y ai acquis une grande soif d’indépendance. Je dirais donc que je suis une louve solitaire… qui aime aussi passer du temps avec d’autres, parfois!» conclut-elle.
Écoutez trois pièces tirées d’Harbours
Island [audio:thus-owls_island.mp3|titles=Thus:Owls – Island]
Museum [audio:thus-owls_museum.mp3|titles=Thus:Owls- Museum]
The Tree [audio:thus-owls_the-tree.mp3|titles=Thus:Owls – The Tree]