April Wine : April Wine au Théâtre Granada
Musique

April Wine : April Wine au Théâtre Granada

C’est connu, il n’y a que trois choses qui soient certaines dans la vie: la mort, les impôts et… la visite annuelle des papis du rock canadien, April Wine. Secondé par le fidèle guitariste Brian Greenway, le chanteur Myles Goodwyn mène depuis bientôt 44 ans la barque d’un rock consensuel comme il ne s’en fait plus, talonnant les Stones dans la catégorie «Nous rockerons jusqu’à notre tombe».

Côté section rythmique, la chaise musicale fait cependant des siennes (presque autant qu’au sein de la distribution du téléroman 30 vies, c’est dire). Rappelons, pour la gouverne de ceux qui mettent encore leur livre de statistiques à jour, que le batteur-bonze Jerry Mercer a accroché ses baguettes et son sifflet en 2008 (on lui avait substitué Blair Mackay, dont a récemment pris le relais un certain Roy Nichol). Quant au précieux bassiste Jim Clench, il passait la quatre cordes à gauche en 2010, pour être remplacé par nul autre que Breen LeBœuf, avant que n’arrive en 2012 un certain Richard Lanthier.

Par souci de juste représentation (ou pour répondre à ses pulsions narcissiques, allez savoir), Myles Goodwyn a cru bon d’inscrire son propre nom à côté de celui de son groupe sur les affiches faisant la promotion de la tournée en cours (résultat: Myles Goodwyn & April Wine). Autre motif justifiant cette nouvelle raison sociale à pentures: Goodwyn ouvrirait le spectacle avec un tour de chant en solo. La pièce inspirée par le diabète de son fils interprétée à la gratte sèche lors du plus récent passage du groupe n’augurait pas le meilleur, mais laissons la chance au sexa; il mérite le respect. Le 15 mars à 20h30 au Théâtre Granada. (D. Tardif)