Dany Placard au Théâtre Petit Champlain : «Bonjour, Monsieur Placard»
Dany Placard n’avait pas besoin qu’on lui dise que le folk et le country étaient de retour en ville. Il est l’incarnation même de ces deux genres musicaux et il le prouve depuis plus d’une décennie, en plus d’y ajouter sa touche rock dont on ne se passerait guère. Discret mais sûr de lui. La voix lancinante, tantôt douce pour rapprocher les uns, tantôt rageuse pour réveiller les autres. Des mélodies réfléchies et posées, parfois d’une simplicité désarmante, qui font frissonner de la tête aux pieds, le long de la colonne qui s’arque pour mieux s’élancer dans le vide, dans l’enveloppante musique que Placard nous jette aux oreilles. Talentueux musicien et réalisateur, Placard sait aussi bien s’entourer.
Avec son fidèle Francis «Toots» Macbeth au banjo, et ses acolytes Marc-Olivier Drapeau-Tremblay à la basse (en relève de Michel-Olivier Gasse, ce jeudi), Mathieu Vezio à la batterie et Guillaume Bourque à la pedal steel, Dany Placard vogue maintenant sur son Démon vert (août 2012) et sur son vinyle 7 pouces, paru fin février 2013. Il y est toujours aussi franc et juste, mais en plus de livrer ses chansons un brin mélancoliques, il se montre un peu moins morose qu’auparavant, quand les tounes de pickup étaient l’apanage du grand gars de Laterrière. Sur scène – ou dans le public, selon l’humeur –, Placard, c’est le gars qu’on écoute. Le gars devant lequel on n’osera peut-être pas prendre une photo avec son iPhone, de peur de manquer l’une des histoires qu’il nous racontera; celle d’Angélique, de Robin, Sarah ou du fameux Démon vert; celle qui se retrouve dans’ Graisse de bine ou Les mains dans l’huile.
Le 14 mars, au Théâtre Petit Champlain, avec Tire le coyote en première partie. Dès 20h.