Born Ruffians : Nouvelles aventures en Hi-Fi
Musique

Born Ruffians : Nouvelles aventures en Hi-Fi

Trois années après avoir livré un deuxième album qu’il considère comme décevant, Born Ruffians fait front commun à nouveau avec Birthmarks.

La poussière est bel et bien retombée dans le camp du combo indie rock ontarien Born Ruffians. L’aventure Say It, parue en 2010, s’est avérée particulièrement douce-amère pour le quatuor. Amorcé par une guerre intestine – d’où le titre invitant à la communication –, le second jalon a finalement été accueilli tièdement. «Sans dire qu’on y a commis des erreurs, il y a des choses qu’on aurait pu faire autrement… comme bien prendre le temps de l’enregistrer, par exemple», concède le chanteur et guitariste Luke Lalonde. «Pour le suivant, je voulais qu’on prenne davantage de temps en studio afin de s’attarder aux détails avec minutie.» D’où un certain «retour aux sources» pour les membres du projet qui, pour Birthmarks, ont emménagé ensemble dans une ferme, le temps de créer ledit disque.

«Non seulement nous habitions ensemble, mais nous n’enregistrions que lorsque nous en avions le goût, sans nous l’imposer ni nous presser», commente Lalonde, revenant sur les sessions d’enregistrement, mais aussi sur ces moments de franche camaraderie où la troupe se retrouvait autour de la table de la cuisine ou encore dans la cour pour s’adonner au tir à l’arc, par exemple. Ce flegme – évoquant les balbutiements de Born Ruffians – aura également permis aux musiciens d’expérimenter et de revoir leur facture sonore, de la faire éclater même. «C’est ça. C’est un retour aux sources sans en être un car le son, lui, est différent de ce que nous avons produit auparavant. C’est un commentaire – et non pas un reproche – qui revient souvent chez nos fans.»

Un groupe parmi tant d’autres

Bien que l’œuvre ait été créée en toute collégialité, la thématique centrale affectionnée par Lalonde surprend tout particulièrement. «Si la communication était la clé de Say It, la solitude est sûrement ce qui émerge de Birthmarks. Être seul avec soi-même, bien sûr, mais aussi en groupe… ce qui a ses bons côtés aussi», note le parolier, avant de s’expliquer: «J’ai parfois l’impression que nous sommes un groupe parmi tant d’autres, nous sommes les seuls à faire notre propre musique, nos propres chansons.»

Birthmarks

(Paper Bag Records)

Dans les bacs dès le mardi 16 avril

En concert

Le 11 avril

À la Sala Rossa