Térez Montcalm : La meilleure des deux mondes
Musique

Térez Montcalm : La meilleure des deux mondes

Premiers concerts à la maison pour Térez Montcalm avec le répertoire d’un nouvel album juteux à souhait et des musiciens venus de loin.

«Nous avons déjà donné une dizaine de spectacles en Europe avec ce nouveau répertoire, assure Térez Montcalm avec sa voix rauque et ce ton tellement passionné qui la caractérisent. Là-bas, je défends ma patrie comme tu ne peux même pas t’imaginer. Mais là, j’ai juste hâte de me retrouver sur scène à Montréal et à Québec, chez nous! Pour une fois, c’est pas moi qui serai en décalage horaire…», lâche-t-elle en riant.

Car le décalage, elle connaît, Térez! Depuis bientôt sept ans et trois albums que sa carrière a littéralement décollé en France, elle a choisi de continuer à vivre ici, même si elle doit traverser la grande flaque une vingtaine de fois par an pour de longues tournées et des ventes d’albums qui accotent le statut officiel de disque platine ici (80 000 exemplaires). Cette fois, la chanteuse nous propose un avant-goût d’un formidable nouveau disque, I Know I’ll Be Alright, qui est en magasin ici depuis mardi mais ne sera en vente qu’à l’automne sur le Vieux Continent. Double aubaine, donc, car nous découvrons le nouveau matériel avant qu’il ne soit popularisé et, en plus, il sera livré sur scène par des musiciens peu connus ici, mais qui ont la cote dans le jazz-funk français, dont Pierre-Alain Tocanier à la batterie. Et pour compléter ce quintette (car Térez ne lâche pas sa guitare), les trois mousquetaires qui ont enregistré le nouvel opus avec elle en Belgique: le redoutable Pierre de Bethmann aux claviers, Christophe Wallemme à la contrebasse et un Québécois, Jean-Sébastien Williams, à la guitare.

«Il y a du génie dans chaque style de musique», clame Montcalm pour expliquer son adaptation funky malade de Wanna Be Startin’ Somethin’ de Michael Jackson au ralenti, dans laquelle son groupe s’éclate littéralement. «Ce n’est pas parce qu’il ne fait pas de jazz que je vais renier avoir dansé dessus toute mon adolescence», rajoute-t-elle, sensuelle.

On retrouve ainsi, dans le nouveau show, Neil Young, David Bowie, Gilbert Bécaud et Simply Red, tous transformés, ainsi que les nouvelles compositions de Térez sur des textes neufs d’Ian Kelly et de Fraser Anderson, un artiste de Vancouver. «Je suis tombée complètement amoureuse de sa voix, de lui; ses mots étaient tellement beaux… Quand il m’a demandé, après un concert à La Cigale, de quoi je voulais parler, je lui ai commandé une chanson pour mes chiens dont j’avais déjà choisi le titre: Honest to the Bone.»