Marie-Christine : Jouer dans la cour du funk
Musique

Marie-Christine : Jouer dans la cour du funk

Deux ans après Walk in Beauty, Marie-Christine, toute de funk vêtue, apprivoise un nouveau répertoire et met en scène un spectacle haut en couleur.

Quelques mois à peine après avoir donné naissance à son premier enfant, Marie-Christine adopte un nouveau look, de nouvelles chansons originales, intègre les influences d’un voyage initiatique à Haïti et se révèle la «nouvelle reine du funk» lors d’un nouveau spectacle qu’elle offrira pour la toute première fois, ce vendredi à Québec. «Sur le premier album, il y avait vraiment plein d’influences différentes. Et sur celui qui s’en vient — et auquel le spectacle est rattaché —, je voulais que ce soit ciblé vers les styles et pièces que j’aime vraiment plus que les autres. J’aime beaucoup de styles de musique, mais le funk, c’est vraiment un de ceux que je préfère!», lance Marie-Christine d’un ton assuré, avant de préciser qu’«évidemment, ce n’est pas un funk comme on l’entendait dans les années 1970. C’est un funk plus actuel, mélangé avec d’autres styles.» Elle cite à ce sujet, des influences caribéennes ou tendant vers le hip hop.

Entourée de ses amis et complices — un full band de sept musiciens chevronnés! — Marie-Christine navigue toujours dans les eaux de ses succès précédents. Après avoir accompagné en tournée autant Garou que Champion et Daniel Bélanger et fait partie de Generation Motown, Marie-Christine s’est révélée en 2011 avec Walk in Beauty, première parution de l’étiquette Siena Records appartenant à Corey Hart, et s’est dévoilée en solo lors d’apparitions marquantes aux festivals de jazz de Montréal et de Québec, entre autres.

Aujourd’hui, forte de sa maîtrise en musiques jazz, r’n’b, soul et funk, elle se concentre sur ce dernier genre et prépare un spectacle qui laissera sa marque dans l’imaginaire musical, avec deux heures de nouvelles chansons qui oscillent entre la sensualité et la séduction — ses thématiques de prédilection —, et des textes à portée plus sociale. Ces derniers, influencés par le passage de la chanteuse au pays natal de ses parents en avril 2012, s’inscrivent directement dans la lignée des grandes pièces du funk. «Il y a un peu plus de conscientisation sociale dans mes chansons, maintenant. Dans le temps, dans les années 1970, les tounes funk parlaient aussi de la guerre du Viet Nam, même sur cette musique dansante.»

Un brin nerveuse de livrer ce spectacle pour la première fois, Marie-Christine et ses musiciens — dont fait entre autres partie Remy Malo, avec qui elle a composé les pièces de son nouvel album à venir pour l’automne 2013 — font confiance au public de Québec pour esquisser une complicité musicale au Théâtre Petit Champlain. «Ça va être un challenge pour eux de rester assis!», conclut en riant la talentueuse reine du funk des années à venir.