Ben Charest et l'Orchestre de Belleville : Vues vintage
Musique

Ben Charest et l’Orchestre de Belleville : Vues vintage

Les Triplettes de Belleville l’ont révélé, lui ont permis de gagner une statuette aux César et donné un sérieux élan à sa carrière. Dix ans plus tard, Ben Charest revisite l’un des épisodes les plus marquants de sa vie musicale.

«Au départ, le thème des Triplettes de Belleville devait servir pour un documentaire de mon amie Louise L’Heureux portant sur la servitude des femmes à travers le talon haut. Mais elle trouvait la musique trop ludique.»

Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. Quelque temps plus tard, c’est le réalisateur Sylvain Chomet qui faisait appel aux services de Benoît parce qu’il l’avait découvert par l’adaptation cinématographique de Matroni et moi. «C’est pas toujours le cas, mais il voulait vraiment mettre la musique au service du film. C’était une commande très spéciale et j’ai ressorti le démo que j’avais fait pour Louise.»

La suite, beaucoup la connaissent. M, alias Matthieu Chedid, atteindra les palmarès radio avec son interprétation du hit qu’on croirait tout droit sorti des années 30, puis Betty Bonifassi sera invitée à aller chanter la version anglaise Belleville Rendez-vous aux Oscars de 2004 aux côtés de DJ Champion et de Ben Charest lui-même.

Par pur plaisir, mais aussi par nostalgie inavouée, le compositeur de l’entièreté de la bande sonore du long-métrage a eu envie de replonger dans l’univers jazz manouche très vieille France qu’il avait lui-même insufflé au film Les Triplettes de Belleville. «On va jouer la musique du film en synchro, comme à l’époque où chaque cinéma recevait la partition pour le pianiste en plus de la bobine. Mais nous, ce sera plus high-tech, parce que le rapport entre son et image est plus serré qu’autrefois à cause des techniques de montage, par exemple.» Une tâche dont il s’acquitte aux côtés de sept autres musiciens talentueux et expérimentés dont Maxime St-Pierre, qui a joué sur les pistes originales il y a une décennie. «C’est un exercice qui n’est pas étranger à l’enregistrement des musiques de films, puisque j’ai même intégré le bruitage aux partitions. Les gens vont même pouvoir me voir diriger les punchs.» Sans parler du film qui, pour une des premières fois, sera présenté en HD sur écran géant.

Ben Charest et l’Orchestre de Belleville

Le 30 mai, 20h, au Palais Montcalm

Soirée thématique dès 19h

Info: palaismontcalm.ca