The Civil Wars : Guerre et paix
Bien que ce groupe folk pop est toujours en pause, The Civil Wars va de l’avant et lance un deuxième album homonyme. Entrevue dans les tranchées avec la chanteuse Joy Williams.
Peut-être est-ce un relent religieux (elle a entamé sa carrière d’artiste dans le circuit de la musique chrétienne américaine) ou tout simplement un intérêt à garder belle figure, mais quand Joy Williams aborde John Paul White, son partenaire au sein de The Civil Wars avec lequel est en froid depuis l’année dernière, elle le fait avec candeur et respect. Mais lorsqu’on lui demande si ces bons mots et le dévoilement de cette nouvelle parution annoncent une réconciliation, la ténébreuse répond avec aplomb: «Je ne saurais dire. On ne se parle pas vraiment en ce moment.» Ouch!
Duo qui, en 2012, surprenait autant les inconditionnels du country que les fanas de folk en remportant des prix Grammys pour Meilleur groupe country et Album folk de l’année. Un an plus tard, The Civil Wars n’a pas tranché et prend toujours ses compositions d’assaut par ces deux flancs distincts. «L’album ne s’est pas vraiment composé en réaction à ça, car on s’est remis à l’écriture dès la parution de Barton Hollow, bien avant qu’on nous classe dans ces catégories… mais ces clins d’oeil de l’industrie ont tout de même été appréciés!», indique-t-elle avant de préciser que «la seule décision consciente qui s’est prise pour cet album ne concernait pas “notre son”, mais bien les dates de l’enregistrement.» Puis, à la mention du moment passé en studio avec White, Williams s’arrête le temps d’une courte pause et reprend: «Et en dépit de nos tensions, je crois que nous sommes arrivés à capturer quelque chose de très beau, mais aussi de très vrai.»
Fournée de chansons sombres et émotionnées enregistrée en compagnie de Charlie Peacock, leur collaborateur habituel, The Civil Wars, l’album, compte également sur un autre producteur de choix: Rick Rubin (Johnny Cash, Kanye West et compagnie) qui en plus d’appliquer sa magie – et quelques poils de barbe – sur la pièce I Had Me A Girl, a offert quelques perles de sagesse à la chanteuse nouvellement mère. «J’ai toujours eu horreur de composer sur la route, préférant attendre de me retrouver à la maison pour m’installer confortablement et éviter de me faire déranger, mais Rick m’a fortement encouragé à me sortir de cette routine. “S’isoler pour créer est factice. C’est ça la vie. C’est se faire “déranger”. L’inspiration est là… et ça s’applique aussi pour d’autres champs de ta vie!”», lance-t-elle en rigolant, imitant le bonhomme entremêlant ici pistes pour un disque à venir (qui pourrait paraître que sous le nom de Williams à en croire la relation actuelle entre les membres du projet) et conseils maternels.
L’album homonyme de The Civil Wars se retrouvera dans les bacs le 6 août. On peut présentement l’écouter sur iTunes. Site officiel du groupe : thecivilwars.com