Osheaga / Nick Farkas : Petits plaisirs et grands noms
Le fondateur d’Osheaga, Nick Farkas, se prononce sur l’évolution du festival.
Alors que l’organisation derrière l’événement se dirige vers une huitième édition présentée à guichet fermé, Nick Farkas s’avoue excité, bien sûr, mais étrangement calme. «C’est de moins en moins pire chaque année, côté stress, car nous sommes de plus en plus organisés.» Ainsi, en plus d’apporter quelques changements esthétiques au site et aux scènes, l’équipe a pris en considération la canicule actuelle – et celle qui a traversé l’édition 2012 de la foire musicale – en augmentant le nombre de points d’eau. Côté programmation, par contre, Farkas a tenté de recruter les artistes de l’heure tout en se faisant plaisir.
En plus d’avoir engagé les Macklemore, Mumford & Sons et autres sensations du moment, Farkas et compagnie sont particulièrement ravis d’avoir pu ajouter des légendes de la trempe de The Cure et New Order. Lorsqu’on mentionne la nostalgie pouvant émaner de ces choix, Farkas ne bronche pas. Bien au contraire. «On invite des artistes du genre depuis nos débuts, pourtant», tranche-t-il en faisant notamment référence à Sonic Youth, qui participait à la première édition. «Et quand devient-il « nostalgique » d’inviter de tels artistes? Est-ce que Beck tombe dans cette catégorie? Personnellement, je crois que ça a du sens d’inviter The Cure et New Order. Non seulement je suis un grand fan, mais ces deux groupes ont inspiré plusieurs artistes qu’on retrouve également dans nos programmations.»
Une agréable surprise
Lorsqu’on aborde le succès planétaire de l’événement, qui n’en est qu’à sa huitième édition, Farkas se dit satisfait, bien évidemment, mais surtout surpris d’avoir atteint son «objectif» aussi tôt. «Avec les dépenses entourant cet événement-là, on se disait dès le départ que ça ne marcherait pas si l’on ne comptait que sur les mélomanes du Québec pour le remplir. On voulait donc en faire une destination. Le but était vraiment de fonder un festival typiquement montréalais, mais qui attire du monde de partout», indique-t-il. Une popularité grandissante qui amène, avec elle, de beaux problèmes, poursuit-il. «À nos débuts, il fallait convaincre certains artistes de participer à ce festival qu’ils ne connaissaient peut-être pas. Maintenant, on reçoit énormément de demandes! On en est au point où on a maintenant trop de possibilités!»
Du 2 au 4 août au parc Jean-Drapeau
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