Blue Skies Turn Black : Des cieux toujours cléments
Dossier municipal

Blue Skies Turn Black : Des cieux toujours cléments

Pour Meyer Billurcu, propriétaire de la salle Il Motore et de Blue Skies Turn Black, entreprise de promotion de concerts à qui l’on doit des spectacles à Montréal de groupes anglophones cultes de la trempe de Modest Mouse, TV on the Radio et autres Bloc Party, les affaires vont rondement. Pour reprendre le vieil adage, «pas de nouvelles, bonne nouvelles». «Nos dernières plaintes de son, par exemple, venaient de voisins. Dans le sens qu’ils n’ont pas fait affaire avec les autorités; ils se sont vraiment adressés à nous pour qu’on puisse régler ça ensemble!»

Bref, après des années de relations tendues, de décibels tonitruants et de visites d’inspecteurs, les gents musicales et citoyennes ont entamé un certain dialogue. Sans aller jusqu’à dire que tout est au beau fixe dans le Montréal culturel, Billurcu croit tout de même que le microcosme du 514 n’a rien à envier au 416, par exemple. «La situation est beaucoup plus difficile à Toronto qu’à Montréal», fait-il valoir. «La concurrence est telle qu’une dizaine de concerts peut s’y tenir chaque soir et la plupart de ces spectacles se font devant des salles à moitié pleines, tant les spectateurs sont sollicités.»

Concernant les élections à venir, Billurcu espère que la mairie débloquera du financement pour des projets destinés aux petits lieux de diffusion. Il espère aussi qu’elle prendra position contre les modifications apportées aux avis relatifs au marché du travail pour les travailleurs étrangers qui ont été annoncées par le ministre de l’Emploi et du Développement social Jason Kenney en août et qui font en sorte qu’il en coûtera plus cher à certains promoteurs et tenanciers de salles d’organiser des concerts d’artistes de l’extérieur. «Ça risque de nous atteindre et ça pourrait aussi nuire à toute l’effervescence de la ville et à la promotion de certains artistes locaux qui participent à ces mêmes spectacles», conclut-il. (propos recueillis par André Péloquin)