Opéra de Montréal : Un ambassadeur qui ne chante pas faux
Dossier municipal

Opéra de Montréal : Un ambassadeur qui ne chante pas faux

Bien qu’on associe l’opéra aux arts tirés à quatre épingles, Pierre Dufour, directeur général de l’Opéra de Montréal, n’est pas contre une boutade pour illustrer ses propos. «Je le dis très affectueusement: Montréal est une ville boulimique de culture!» Et cet intérêt prononcé pour la culture fait en sorte que ce volet devrait être davantage considéré en cette période électorale, selon M. Dufour.

«Il y au moins deux rapports faits par la Chambre de commerce qui révèlent que la culture est le deuxième grand secteur d’activités à Montréal. Il existe, dans chaque grande ville, de grandes institutions culturelles. Est-ce qu’elles sont assez mises de l’avant ici? Je ne crois pas. Je crois que c’est un des angles électoraux qui pourrait être intéressant à Montréal et je ne parle pas que du cas de l’Opéra de Montréal.» Ainsi, selon M. Dufour, miser sur les arts serait bon pour la culture montréalaise, bien évidemment, mais aussi pour le rayonnement de la ville et son essor économique. «Un engagement de mettre de l’avant les grandes institutions pourrait être une plus-value. Après tout, le tourisme culturel existe partout. Qui irait à Sydney sans penser à visiter la maison de l’opéra?»

Loin de balayer du revers de la main les plans déjà mis en place, Pierre Dufour aimerait toutefois qu’on allie nouveautés et perpétuité dans ces démarches. «Dans les plans 2007-2017 de la Ville, on parle de l’installation de sculptures et de la création de circuits culturels, notamment. Je crois que la promotion d’institutions montréalaises phares, qui attirent les touristes, notamment, serait également une très belle avenue.» (propos recueillis par André Péloquin)