10 ans de l'étiquette Ed Banger : Décennie décibels
Musique

10 ans de l’étiquette Ed Banger : Décennie décibels

Le label Ed Banger vient célébrer dignement ses dix ans à Montréal en compagnie de Justice, Breakbot et Busy P!

Dans cette quasi constante mutation que subit le monde du disque depuis quelques années, peu de labels peuvent se vanter d’avoir su tirer leur épingle du jeu aussi brillamment que l’étiquette électro française Ed Banger. Avec à son bord un bassin considérable de talent, de l’incontournables Justice – moteur du label – en passant par Mr Oizo, Breakbot, Sebastian et plusieurs autres, la structure créée en 2003 par l’ex-manager de Daft Punk Pedro «Busy P» Winter  est un exemple à suivre. 

«Ça me fait bizarre de dire ça, mais je n’avais pas d’ambition en démarrant la structure», admet Pedro Winter, grand vizir du label. «Je ne me suis jamais vraiment fixé d’objectif. J’ai surtout pensé à comment m’amuser tout en faisant avancer la musique française, rester soi-même et naviguer entre être un label underground et un label qui a envie d’aller au-devant de la scène», poursuit ce fan de… heavy métal. «Dans les années 1990, j’étais fan de Pantera, Metallica, Mötley Crüe, Rush… J’ai toujours été fasciné par l’imagerie et les codes du heavy métal et du hard rock, c’est d’ailleurs de là que vient le nom du label. J’aimais ce mot «headbanger», “la personne qui remue sa tête”.  C’est approprié au heavy métal, mais quand on écoute du hip-hop ou de la musique électronique, on remue la tête aussi. Y a une notion de mouvement. Donc quand on cherchait à trouver un nom, DJ Mehdi est arrivé avec cette autre façon d’écrire «headbanger», qui devient en quelque sorte le nom d’un personnage qui pourrait être Édouard Banger».

Quand on demande à Pedro Winter s’il y a un son Ed Banger, le DJ/musicien/gérant a du mal à le définir. «Je serais incapable de te dire quel son le label a, car la musique de Krazy Baldhead n’a rien à voir avec celle de Feadz, comme Mr Flash n’a rien à voir avec Sebastian et DJ Mehdi n’a rien à voir avec Justice. Leur seul point en commun, c’est d’avoir tous sorti des disques sur Ed Banger. Donc est-ce que le son Ed Banger n’est pas en fait une multitude de son?»

Dix ans mets-en!

Pour célébrer sa décennie, la bande d’Ed Banger donne dix concerts dans dix villes différentes, dont Montréal. Une raison bien personnelle derrière ce choix, explique Busy P. «C’est que j’adore Montréal. J’ai passé mon adolescence au Canada! Mon père habitait à Gatineau avec mon grand frère et je venais toujours aux vacances de Noël et d’été. J’ai commencé le skate-board au Canada, découvert Run DMC à Québec, j’ai découvert The Cure à Ottawa… À chaque fois qu’on y retourne avec Ed Banger, ou même avant avec Daft Punk, on passe toujours de bons moments. C’est un rapport charnel, amical, chaleureux». 

Busy P et Justiceen DJ set, Breakbot en live… Cette année, l’Halloween, c’est au party Ed Banger que ça risque de se passer. «J’ai préparé un set particulier pour les 10 ans que j’appelle le Busy P Ed Banger Megamix. Un set d’une heure où je ne vais passer que des titres du label. Des hits bien surs, mais aussi des trucs moins connus. Derrière moi il y aura un écran de six mètres de haut sur lequel on projette des images de notre directeur artistique So Me et plein d’autres choses. Breakbot vient en concert avec tout son groupe pour un vrai show funky! Quant à Justice, ils vont donner un rare DJ set, comme eux seuls savent le faire. Ça, c’est pour clôturer la soirée, quand tout le monde est fou, quand tout le monde est chaud». 

Lisez l’entrevue intégrale en questions-réponses sur le blogue Sonique rendez-vous de Patrick Baillargeon.

Le 31 octobre au Métropolis

Séance de dédicace du livre Travail, Famille, Party par son auteur So Me de 17h à 20h à la boutique Off The Hook le jour du concert.