Cœur de pirate signe la nouvelle trame sonore de Trauma : Autour de Béatrice

Les fans de Béatrice Martin et de son projet Cœur de pirate le savent déjà: la blonde chanteuse aime bien glisser quelques reprises – allant des classiques à la réinterprétation solennelle de hits pop bonbon du moment – dans ses concerts. Ainsi, l’association à Trauma – la série dramatique de Fabienne Larouche qui, au cours des dernières saisons, a vu les Ariane Moffatt et autres Martha Wainwright prêter leurs voix à la trame sonore de l’émission – convenait autant à la maison de production qu’à l’artiste. «De plus, Béatrice envisageait depuis un petit moment d’enregistrer un album de covers. Il ne lui manquait qu’un contexte pour le faire!», lance Renaud Bastien, membre de l’équipage Cœur de pirate qui est aussi intervenu dans cette aventure à titre de coarrangeur et coréalisateur en compagnie de Martin.

Un été plein de points et de coups sûrs

Si la chanteuse et pianiste a habitué les mélomanes à des œuvres riches en arrangements, celle-ci «surprend» ici en optant pour une esthétique plus dépouillée. «On nous a contactés vers la fin de l’été et, quelques semaines plus tard, on se lançait déjà», se rappelle le multi-instrumentiste. «Je ne dirai pas que ça s’est fait « spontanément », par contre. Ça s’est plutôt fait « sur le fly », comme on dit!» Ainsi, cette formule réduite de Cœur de pirate en est venue à un flux de travail aussi délirant qu’inspirant… et un peu moins sportif que leur processus d’antan. «D’habitude, Béatrice va m’envoyer une maquette piano-voix enregistrée sur son téléphone, par exemple, et moi je vais la relancer avec des idées d’arrangements, etc. Puis, elle va commenter le tout puis passer chez moi pour travailler sur quelques titres. Bref, on se renvoie souvent la balle! Alors que là, ça s’est fait tout de go en studio et ça s’est super bien passé!»

Puis, une pause et Bastien poursuit ses explications. «D’habitude, les reprises jouées, soit par Béatrice seule au piano ou avec le groupe qui l’accompagne, sont envisagées que pour la scène. Pour les besoins de Trauma, ce n’était pas nécessairement construit comme « du Cœur de pirate ». On voulait ça plus dépouillé. C’est plus un feeling « intime » que « de band », disons.» Sans vouloir faire de promesse, le musicien révèle que cette façon de travailler pourrait bien se répéter. «Ça nous a menés vers quelque chose de quand même loin de l’esthétique musicale des albums. Est-ce que ça va faire en sorte qu’on va se diriger à nouveau vers des arrangements du genre dans le futur? Ça, ça reste à voir!»

Après la partie de baseball, le match de catch

En ce qui concerne la sélection des musiques, Renaud Bastien fait valoir que tant Mme Larouche que Béatrice Martin avaient des reprises chouchous en tête. Des compromis des deux camps – et des démarches parfois onéreuses pour obtenir les droits de certaines pièces – auront mené à la liste finale qu’on retrouve sur la trame sonore. Lorsqu’on lui demande si la réinterprétation d’une chanson en particulier s’est avérée problématique, le coarrangeur n’hésite même pas. «La pièce des sœurs McGarrigle! C’est sûrement la pièce la plus upbeat de l’album… et celle qui nous a quand même donné un peu de fil à retordre! Faut dire que, personnellement, je ne la connaissais pas vraiment avant qu’on se lance. Ce qui a peut-être fait en sorte que je l’avais moins « en tête ». Sur le coup, je me sentais un peu « mal », mais on ne peut pas tout connaître, quand même! Bref, le tempo était quand même… « particulier », mais je crois qu’on s’en est quand même bien sortis!»

Finalement, peut-on s’attendre à retrouver ces reprises sur les planches? Encore une fois, Bastien ne promet rien… quoique. «Sans considérer les arrangements contractuels autour des pièces, je crois que ça serait le fun d’en reprendre quelques-unes en concert!»

À suivre donc.

L’album Trauma de Coeur de Pirate est actuellement en écoute sur Espace.mu. Le disque arrivera dans les bacs et boutiques en ligne le 15 janvier.