The Pixies : Pixies 2.0
Les Pixies reprennent la route, mais cette fois-ci avec plusieurs nouvelles chansons et pas de bassiste nommée Kim.
En reformant les Pixies en 2004, Black Francis, Kim Deal, David Lovering et Joey Santiago se sont surtout concentrés sur les concerts, n’arrivant pas à s’entendre pour la création de nouveaux titres. Il y a eu quelques tentatives, des ébauches et la chanson Bam Thwok en 2004, mais rien de concluant jusqu’à tout récemment. Jusqu’au départ de Kim Deal, en fait.
Les tensions entre la bassiste et celui qui se fait appeler Frank Black quand il se la joue solo étaient à la source de la séparation des Pixies en 1993 et sont rapidement revenues à la surface dès la reformation du groupe. Sitôt après les adieux de Kim Deal, la bande sortait la pièce Bagboy et annonçait la venue d’une autre Kim (Shattuck) à la basse. Le séjour de celle qui s’est fait connaître au sein des Muffs et des Pandoras aura cependant été de courte durée. Six mois plus tard, elle se faisait remercier. C’est désormais l’ex-Zwan/A Perfect Circle Paz Lenchantin qui accompagnera le groupe sur la route. «Kim prétend qu’on l’a remerciée parce qu’elle était trop enthousiaste… Moi je sais pourquoi on ne l’a pas gardée et je ne pense pas que ce soit d’intérêt public», d’affirmer d’un air renfrogné Frank Black au sujet de l’incident qui venait d’arriver seulement quelques jours avant que cette entrevue ait lieu. «Ce n’est pas parce qu’elle est admise au sein du groupe qu’elle y restera. Nous, on se dit qu’on a eu du bon temps, donné plusieurs bons concerts et que maintenant, c’est quelqu’un d’autre qui prend la place de Kim Deal. Je n’ai pas à m’expliquer sur le pourquoi du comment. Les gens penseront ce qu’ils veulent. Ça arrive dans tous les groupes de musique ces choses-là. Si les gens veulent savoir quelles sont les raisons, qu’ils se trouvent des musiciens et partent un band, ils le sauront bien assez vite.»
Le reste on s’en fout
Tout juste avant le départ de Kim Shattuck, le combo annonçait la parution d’un premier maxi de quatre titres, tout simplement intitulé EP 1. «Nous avons enregistré ces chansons au Pays de Galles en 2012. D’abord à quatre avec Kim Deal, puis à trois quand elle est partie au milieu de la session», résume le chanteur des Pixies. «Ce sont des chansons qui ont été schématisées il y a cinq ou six ans pour certaines, et d’autres plus récemment. Donc y’a des trucs qu’on a travaillés Kim et moi, d’autres Joey, David et moi ou Joey et David… On a pour trois heures de maquettes de chansons!»
EP 1 et le tout récent EP 2 sont les premiers albums du groupe de Boston depuis Trompe Le Monde de 1991; huit nouveaux morceaux sont sous la houlette de Gil Norton, celui qui a été derrière les manettes des trois derniers disques des Pixies. «Quand on m’a annoncé que ce serait Gil Norton qui produirait l’album, je me suis dit « tant mieux, ça me fera un souci en moins ». Car je sais comment il est, comment il travaille et ce qu’il va faire. En plus, on s’entend bien», précise Black Francis au bout du fil. «Je ne sais pas si on va faire paraître d’autres EP avant la sortie de l’album. On a pas mal de chansons d’enregistrées donc on laisse notre manager s’arranger avec ça, il décidera ce qu’il pense être le mieux», lance laconiquement le musicien qui admet dans la foulée ne pas savoir non plus si le futur album contiendra les chansons des deux EP…. «J’ai assez de mes cinq enfants, mon putain de compte Twitter et ces autres merdes de réseaux sociaux à m’occuper, plus mes projets de musique et de peinture pour en plus me soucier de tout ce qui entoure les Pixies. Je me contente de créer de la musique et de faire de bons concerts. Le reste, c’est notre management qui s’en charge.»
Le 16 janvier à 20h
Au Métropolis