Bears of Legend : Le band qui a vu l’ours
Un peu plus d’un an après la parution de son premier disque, Bears of Legend entame une année 2014 bien chargée où les nombreux concerts s’alterneront avec la préparation d’une deuxième galette.
Au bout du fil, Jacynthe P. Morand, accordéoniste de Bears of Legend, revient sur les circonstances plutôt inusitées qui ont mis sa formation «sur la mappe». En effet, tout débute en novembre 2011 par une captation vidéo publiée sur YouTube qui ne passera pas inaperçue avec plus de 25 000 visionnements au compteur. «Honnêtement, on n’a aucune idée de ce qui a fait que ça a autant levé que ça. On a un peu poussé la vidéo, mais pas tant que ça. Ça doit être le bouche à oreille. Une chose est sûre, avec Internet, les choses ont été beaucoup plus vites qu’on ne le pensait. À la base, c’était juste une idée qu’on avait eue comme ça de faire une vidéo où on se rendait dans un café et que de façon improvisée, on y jouait une toune. Ça relève du hasard, je te dirais.»
À partir de ce moment, voilà que la game change pour Bears of Legend. Subitement, on commence à s’arracher le groupe situé en Mauricie. Les dates de concerts se multiplient et le groupe saisit l’occasion en mettant la touche finale à un premier EP intitulé Old Machunaki. Il ne suffira ensuite que de quelques mois avant que la formation publie son premier album complet, Good morning, Motherland., en décembre 2012.
Enregistré dans le studio personnel de leur batteur, Francis Perron, le résultat est impressionnant. La production rend parfaitement justice aux histoires du leader de la formation, David Lavergne. Car oui, avec Bears of Legend, nous n’avons pas droit à des chansons mais bien à des histoires. «Les chansons de David partent généralement d’une histoire qu’il a vécue lui-même. Sinon, les contes amérindiens l’inspirent souvent. Quand David met ça en musique, il s’organise toujours pour que ça devienne une histoire. Ça fait en sorte que l’émotion est présente de A à Z et nous, en tant que musiciens, poursuivons dans le même sens. Et c’est aussi vrai en concert car sur scène, on essaie de donner vie à ces histoires avec les décors, le visuel et dans la livraison.»
Parmi les 16 pièces qui composent Good morning, Motherland., on retrouve notamment La rivière, qui se démarque du lot par son texte en français. Alors qu’on cuisine Jacynthe à cet effet, voilà qu’on apprend que Bears of Legend planche activement sur un deuxième album. «David a toujours composé en anglais dans le but de cacher ses émotions et pour que les gens autour de lui ne puissent pas comprendre. Maintenant, avec la maturité et l’évolution normale des choses, c’est sûr qu’il risque d’avoir d’autres chansons en français sur le prochain album. Avec tout ce qui nous arrive depuis le premier album, ça fait juste nous donner une petite poussée et de l’adrénaline. On a beaucoup d’inspiration et sans annoncer encore de date, le matériel est en route.»