Patrice Michaud : (R)allumer le feu
Après s’être promené dans Le Triangle des Bermudes, Patrice Michaud se met désormais en quête du Feu de chaque jour avec un nouvel album libérateur et salvateur.
Ceux qui avaient adopté l’univers du jeune chanteur québécois avec son premier album retrouveront avec plaisir la même touche Patrice Michaud, avec cependant un son un brin plus rugueux : « Il y avait une envie à la base de cette entreprise-là, c’était de faire quelque chose qui allait brasser un peu plus que le premier disque, quelque chose d’un peu plus rock’n’roll ». Pour ce faire, guitares et claviers ont été mis à l’avant-plan. Une volonté claire de la part du papa de deux enfants qui, pour oublier un peu ses occupations d’adulte, voulait retrouver un dynamisme, voire une juvénilité musicale : « J’avais envie de revenir à la base du band de jeunes garçons qui veulent tout défoncer ! Ce n’est pas devenu un album hyper rock mais il y a plus d’urgence, plus d’énergie sur cet album-là ».
Parmi ces « jeunes garçons », outre les collaborateurs François Lafontaine de Karkwa aux claviers, Simon Blouin (vu avec Vincent Vallières) à la batterie et Mark Hébert à la basse, il y en a un particulièrement important, car présent du début à la fin du processus de création : André Papanicolaou. Le guitariste québécois d’origine grecque, qui accompagne bon nombre d’artistes sur les scènes du Québec, en plus de mener une carrière solo depuis l’année dernière, a participé à plusieurs facettes du Feu de chaque jour : composition de musiques, direction artistique, réalisation, arrangements et évidemment sa spécialité, guitares en tous genres. Le chanteur gaspésien a particulièrement apprécié cette collaboration, lui qui aime déléguer et échanger avec ses comparses : « Je pense que la musique est faite pour être partagée pendant qu’elle se construit, et par la suite à travers le plus grand nombre d’oreilles possibles. J’ai toujours les portes ouvertes pour les idées des autres et André a amené beaucoup sur ce disque-là ».
C’est d’ailleurs dans le sous-sol bien aménagé de Papanicolaou que l’album a vu le jour en pré-production, avant d’être enregistré au studio Piccolo sur rubans, à l’ancienne : « On ne voulait pas faire un album techniquement parfait, on voulait que ça vive, donc on a enregistré live. Tous les musiciens jouaient ensemble, il y a beaucoup de petits accrochages, de petites erreurs, de petits coups imprévus qui ont été conservés parce que ça demeure des belles surprises. C’est comme ça que j’envisage de faire de la musique, donc c’est comme ça qu’on a enregistré l’album aussi ».
Patrice Michaud reprendra sous peu la route avec ses complices musicaux scéniques, à savoir Mark Hébert à la basse, Marc Chartrain à la batterie et Simon Pedneault aux guitares. « Une belle partie du métier » selon lui, d’autant plus quand les diffuseurs vous accueillent à bras ouverts : « On avait eu la chance de faire une tournée assez exceptionnelle en termes de nombre de spectacles pour le premier album, et on avait eu des sons de cloches unanimement positifs pour le show. Ça a l’air que les diffuseurs veulent me ravoir et je veux les revoir aussi ! »
Le feu de chaque jour
En magasin le 4 février