Pascale Picard : Les choses passent
Musique

Pascale Picard : Les choses passent

À l’occasion de la sortie de son nouvel album intitulé All Things Pass, Voir s’est entretenu avec Pascale Picard afin de jeter un regard dans le rétroviseur.

Il y a près de dix ans, l’émission télévisée Les Pourris d’talent créait une véritable bombe du nom de Pascale Picard. En quelques minutes d’antenne seulement, la jeune chanteuse auteure-compositrice-interprète réussissait à charmer des milliers de fans. En 2007, elle lançait son premier disque qui s’écoulerait à 300 000 copies.

Deux albums plus tard, dont un réunissant des reprises pour la série Trauma, la chanteuse a été aux premières loges quant à la transformation de l’industrie musicale. « La popularité grandissante du web a changé bien des choses, d’expliquer Pascale Picard. Ça s’est ressenti tout d’abord quant à la vente de disques. À la sortie du premier album, on ne comprenait pas trop pourquoi tout le monde nous parlait de la crise du disque alors qu’on en avait vendu 300 000. Mais lorsqu’on est arrivé au deuxième, les répercussions se sentaient davantage. Mais à mon avis, ce n’est pas la musique qui est en crise mais plutôt l’industrie qui est obligée de s’adapter. Je crois que les gens vont toujours avoir besoin de la musique pour s’évader. Et ça n’a pas que du négatif. Ça a permis de découvrir plein d’artistes comme Misteur Valaire par exemple. »

La production de All Things Pass aura notamment permis à Pascale Picard de retrouver Stéphane Rancourt, un collègue de longue date qui fut notamment le premier batteur du Pascale Picard Band. « Quand il y a eu l’explosion du premier disque et la grosse tournée par la suite, Stéphane s’est rendu compte qu’il était beaucoup plus une bibitte de studio que de tournée. Et puis, lorsqu’il a quitté le band, c’est un peu comme un couple, on s’est un peu perdus de vue pendant un moment jusqu’à tout récemment, alors qu’on l’a invité à partager notre local où il a installé son studio. Comme le travail du nouvel album débutait, Stéphane nous a donné un coup de main pour la pré-production et sans même que l’on confirme dans les règles de l’art qu’il deviendrait notre co-réalisateur, c’est arrivé tout naturellement. »

Aux dires de Pascale Picard, comme Rancourt a longtemps côtoyé la chanteuse, ce dernier a pu y aller de nombreuses manigances afin de l’encourager à expérimenter pendant l’enregistrement : « Tu as beau travaillé avec le meilleur réalisateur au monde, si ça ne clique pas entre vous deux, ça ne donnera rien. Avec Steph, comme il me connaît depuis dix ans, il sait comment me mettre à l’aise. Il m’a comme arnaquée en me donnant confiance et ça m’a encouragée à y jouer d’autres instruments que la guitare comme du piano ou du métallophone. Et ça a aussi été le cas pour les autres musiciens. On avait vraiment l’impression de ne pas travailler. »

Enfin, est-elle au courant qu’un personnage bien connu du web, Gran Talen, fait une véritable fixation sur elle? « Oui oui oui! Par contre, j’ignore qui c’est mais effectivement, j’ai beaucoup entendu parler de ses quelques frasques, de conclure la chanteuse avec un sourire dans la voix. »