Été 2014 : FrancoFolies: Comme un air de camp de vacances
Été 2014

Été 2014 : FrancoFolies: Comme un air de camp de vacances

Une fois de plus, les FrancoFolies rassemblent des valeurs sûres de la musique francophone et ajoutent quelques surprises. Survol dans la langue de Molière.

À l’image d’un camp de vacances, les FrancoFolies réunissent  encore une fois cette année — une bonne partie de la «colonie musicale francophone» dans le même quadrilatère pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Le camp des têtes d’affiche

Déjà qu’il comptait parmi les chouchous de la gent «indie», Louis-Jean Cormier affole maintenant le grand public depuis sa participation si controversée-avec-de-gros-guillemets à La Voix. On le retrouve aujourd’hui à la tête de la plupart des festivals estivaux du Québec, dont les FrancoFolies qu’il inaugurera le jeudi 12 juin lors d’un concert gratuit réunissant deux artistes incomparables  Klô Pelgag et Jimmy Hunt  ainsi que le Français Bertrand Belin. Ce dernier sera également en concert à la Scène Loto-Québec les 13 et 14 juin à 20h.

Autre événement qui retient l’attention: le fameux concert de la sensation pop électro Stromae au Centre Bell les 17 et 18 juin. Bien que le choix de salle de spectacle ait  encore une fois  suscité de la controverse-avec-de-gigantesques-guillemets lors de l’annonce, le risque aura porté ses fruits, car on a maintenant droit à un spectacle supplémentaire le lendemain. Mieux encore, le Belge partagera la scène avec un artiste au talent comparable: l’homme-renard Karim Ouellet.

Le camp de «la relève»

Bien que «la relève» soit un terme de plus en plus galvaudé et imprécis  bref, c’est le nouveau «émergent» , on remarque la présence d’artistes de champ particulièrement gauche au sein de cette 26e édition. Parmi ceux-ci, on retrouve le rappeur Koriass qui proposera une relecture orchestrale (oui, oui!) de son répertoire le vendredi 13 juin au Club Soda. Le lendemain, Catherine Leduc  qu’on a tout d’abord connue au sein de Tricot Machine  défendra son premier album solo sur la Scène Loto-Québec.

Le 15 juin, c’est au tour du combo Les Marinellis de chauffer les planches. À en constater les photos un brin olé olé qui émergent de leur récente tournée en Europe, ce tour de chant devrait être particulièrement rock’n’roll. Vous préférez la musique du monde? Le duo Doody & Kami vous déliera le bassin le lendemain lors de deux concerts (un premier à 18h, un second à 20h) sur la Scène Hydro-Québec.

Puis le cas Fontarabie

Bien sûr, le festival fédérateur tient de l’utopie. Il y aura toujours des commentateurs pour souligner le manque criant d’artistes relevant de certaines castes («pas assez de heavy metal, pas assez de rap, pas assez de chanteurs de l’Hexagone oubliés ou qui émergent si j’en crois leurs 16 admirateurs sur Facebook»), mais les critiques voulant que les FrancoFolies se confortent dans ses pantoufles, elles, tiennent tout particulièrement du chuchotement cette année tant certains choix artistiques sont risqués. L’excellent projet Cou Coupé sur une scène extérieure devant un public de non-initiés (le samedi 14 juin)? Ça pourrait être aussi intéressant sur scène que parmi les badauds!

Idem pour Fontarabie, le nouveau projet mené par Julien Mineau de Malajube. Fort d’une œuvre aussi belle qu’audacieuse et alambiquée, le multi-instrumentiste a prévu qu’un seul concert à ce jour: le dimanche 15 juin au Théâtre Maisonneuve dans le cadre des FrancoFolies. Comme si ce n’était pas assez, Mineau sera entouré d’un véritable orchestre réunissant, notamment, des collègues de Malajube, mais aussi Frédéric Lambert du Quatuor Molinari.

Le genre de camp de vacances où tu piques une crise quand tes parents viennent te ramener à la maison, quoi!

Les FrancoFolies de Montréal se déroulent du 12 au 22 juin dans le Quartier des spectacles. Programmation détaillée et billets en vente sur francofolies.com.