Woodkid, Diana Krall, Michael Bublé et plus : Festival international de jazz de Montréal: 35 éditions en une année
Quelques jours avant l’anniversaire de rubis, le cofondateur et directeur artistique du Festival international de jazz de Montréal André Ménard revient sur le passé – et le présent – de l’événement.
«Si je compte la durée de toutes les éditions, j’aurai passé une année de ma vie sur 60 en mode "festival" après l’édition 2014!», muse d’entrée de jeu André Ménard. «C’est donc quelque chose qui a marqué mon existence, mais aussi celle des Montréalais», ajoutera-t-il par la suite.
Et comment.
Inauguré en 1980 par M. Ménard, Alain Simard et Denyse McCann, le Festival international de jazz de Montréal (FIJM) s’est non seulement inséré sur l’échiquier des productions musicales majeures du genre depuis, mais a littéralement marqué l’imaginaire et aussi le béton de la métropole. «Le Quartier des spectacles a été révélé par le Festival de jazz!», lancera M. Ménard – pas peu fier –, plus tard lors de l’entretien.
Comme un parfum de dernière édition
Bien que le mot d’ordre au FIJM soit «on programme chaque édition comme si c’était la dernière», le directeur artistique confirme toutefois que le 35e anniversaire revisite un certain passé de l’événement sans se vautrer dans la nostalgie. «Cette année, on avait vraiment une intention de marquer le temps, de rendre le tout spécial; de faire des références sans être "rétro"», fait-il valoir avant de prendre Diana Krall en exemple. «Ça fait 20 ans qu’on collabore avec elle. On a un peu vu sa carrière décoller au festival en ’95 et, cette fois-ci, elle termine le cycle de Glad Rag Doll, un album qui est quand même né au festival avec ses trois concerts solos d’il y a trois ans. Elle termine donc ça avec un concert extérieur gratuit; une première pour elle avec nous!»
Du même souffle, M. Simard mentionnera le retour de l’artiste pop luxuriante Woodkid qui a soulevé les festivaliers l’année dernière. «On [le] ramène cette année dans sa plénitude avec cuivres, cordes et chœurs. Avec le visuel l’accompagnant, ça risque d’être fort intéressant!»
En parlant de Woodkid…
Ratisser large et autres influences
Acclamée par certains, boudée par d’autres, l’ouverture musicale du FIJM – allant du jazz au blues en passant par le rock et autres dérivés – s’est distinguée au fil des dernières années. «C’est un peu l’inspiration européenne, résume André Ménard. On y fait également beaucoup de place aux autres genres, alors que les festivals américains, eux, se concentrent sur le mainstream américain. Nous, on a fait un compromis entre les deux.»
Sans toutefois parler de compromis, Spectra – la compagnie derrière le festival ainsi que les FrancoFolies – collabore depuis peu avec evenko et l’influence de l’entreprise à qui l’on doit Osheaga, notamment, se fait déjà sentir et aura aidé au retour d’un chouchou du FIJM: le crooner Michael Bublé. «Cette année, avec l’aide d’evenko, on a pu carrément faire "fitter" ses disponibilités avec le festival. Idem pour Snoop Dogg – qui est une bête de scène extraordinaire – et Beck –, qu’on a toujours voulu au Jazz. Alors tant mieux pour nous! Je trouve ça hot et cette collaboration ne peut aller qu’en s’intensifiant avec les années», de conclure André Ménard.
Du 26 juin au 6 juillet montrealjazzfest.com