Festival d’été de Québec / Black Atlass : Romantique ambitieux
Il a seulement 20 ans, mais l’attention à son égard à l’international est déjà palpable. Black Atlass propose un R&B chaud, langoureux, raffiné. Faisons connaissance avec ce joli producteur en ascension qui tentera de séduire le public de Québec pour une première fois dans le cadre du FEQ.
Pour la petite histoire, Black Atlass (de son vrai nom Alex Fleming) a appris à jouer du piano à l’âge de 7 ans puis a commencé à produire son propre matériel à l’école secondaire, alors influencé par de nouveaux sons dans ses écouteurs, soit du hip-hop et de la musique électronique.
«Je travaillais sur ma musique après l’école. Les week-ends, tous les jours. J’ai aussi beaucoup travaillé pendant les vacances d’été. Mon premier EP [sorti en 2012] était pratiquement terminé avant le retour sur les bancs d’école», raconte Alex, qui a grandi à London en Ontario, mais qui a déménagé à Montréal, là où il est né, au printemps dernier. «Et puis, j’ai composé Paris et j’aimais beaucoup ça. C’est la première pièce que j’ai écrite et j’ai ensuite construit le EP autour de ça.»
Ses airs de beau gosse et son R&B vaporeux ont déjà valu à Black Atlass un contrat avec Louis Vuitton, alors qu’il n’avait que 17 ans, et un autre avec Dior plus récemment. Quoiqu’il ne considère pas vraiment faire carrière dans le monde de la mode – à moins que ce soit en lien avec sa carrière musicale –, il y a chez Black Atlass un souci de l’image, un esthétisme recherché.
«Je tiens vraiment à garder le produit concis, que ça ait du sens et que ça soit culturellement pertinent, dit le chanteur. Pour chaque pièce de musique, chaque vidéo, je veux m’assurer que c’est classique et intemporel. Pour se faire, il faut passer beaucoup de temps à travailler sur chaque pièce, la raffiner. La qualité avant tout.»
Élargir ses horizons
En spectacle, la formule est encore simple: Black Atlass est accompagné que d’un DJ sur scène. Mais après avoir donné quelques concerts en première partie de Woodkid en Europe, le jeune homme, qui cite Kanye West comme «une énorme influence» pour sa vision de la pop et sa direction artistique, voit grand.
«En ce moment, on développe les éléments scéniques parce que je veux vraiment en faire un vrai spectacle et pas un simple concert, précise Alex. Je veux que mon spectacle soit une expérience, qu’il y ait une orchestration entre l’éclairage et la musique.»
Récemment, Black Atlass sortait un nouveau démo, Beauty Queen, pièce franchement plus romantico-pop que son matériel précédent. Le temps était venu d’élargir tes horizons pop, alors, Alex?
«Oui. Je voulais montrer aux gens un autre côté de ce que je peux faire. J’ai toujours voulu écrire une chanson comme ça. Je veux être un artiste qui, avec chaque pièce, chaque projet, fait quelque chose de différent et qui peut prendre différentes routes pour surprendre l’auditeur. Je veux que dans dix ans, les gens puissent voir toute l’étendue de mon travail sur cinq ou six albums.»
Le 7 juillet à 20h à l’Impérial, dans le cadre du FEQ infofestival.com