Festival d’été de Québec / Safia Nolin : La prochaine top chanteuse québécoise
Tout ce qu’on connaît d’elle, c’est un EP de deux chansons et une photo tronquée de son visage. Pourtant, Safia Nolin a déjà un contrat de disques chez Bonsound et elle fera la première partie de Pierre Lapointe au Festival d’été de Québec. Mais qui est cette jeune artiste que l’industrie pousse vers les feux de la rampe?
Elle a 22 ans, elle a passé une partie de sa vie à Limoilou – ça lui a même inspiré une chanson intitulée Igloo –, elle a abandonné l’École de la chanson de Granby en cours de route et elle a collaboré avec Koriass sur la onzième plage de l’album Rue des Saules. Avant de lancer son premier mini-album de compositions originales, Safia Nolin faisait des reprises sur YouTube de Father John Misty, de Half Moon Run et de Karkwa.
En date d’aujourd’hui, mademoiselle Nolin estime avoir quinze chansons en poche. Quinze textes, quinze musiques. Faut dire que l’hiver aura été inspirant pour elle. «Je suis très intense en amitié et c’est très important pour moi. Pareil pour la famille. J’écris beaucoup plus sur l’amitié que l’amour, en fait, mais c’est rare que les gens s’en rendent compte. […] Le Cadeau, par exemple, c’est une chanson sur mon ancienne meilleure amie.»
Qu’est-ce qui mijote? (mais pas l’émission commanditée par Kraft)
Interrogée sur la date de parution de son premier album, Safia Nolin se fera honnête et transparente. Comme réponse, une année: 2015. Et ce serait à l’automne ou au printemps, elle ne sait pas encore. Une chose est pourtant sûre: ce sera folk, cet album-là. «Je suis à l’envers du reste du monde. D’habitude, les gens font un album et après ils se cherchent un label. Moi, c’est le contraire. […] C’est réconfortant, mais ça me met un peu de pression. Y’a tellement de bons artistes chez Bonsound, je suis vraiment fan de Philippe B., des Dead Obies.»
L’accueil franchement chaleureux des magnats de l’industrie musicale champ gauche lui donne des ailes. Ces derniers mois, Safia a gagné en confiance dans le studio, dans le local de pratique et aussi sur la scène. Et tout ça, c’est en grande partie grâce à des artistes d’expérience comme Yann Perreau, Les sœurs Boulay, Groenland et Philippe B. qui l’ont invitée à faire leurs premières parties. Des «amis» et des «mentors», pour reprendre ses mots.
Point d’ancrage: Labeaume City
Elle est partie pour la grande ville, certes, mais Safia Nolin est toujours très attachée à Québec et aux rues numérotées de Limoilou. D’ailleurs, c’est là, en allant visiter sa mère, qu’elle couche ses refrains et ses couplets sur du papier.
Mais son sentiment d’appartenance pour La Cité ne se limite pas aux paroles. «J’aimerais que ma pochette soit dessinée par quelqu’un de Limoilou. […] C’est clair que je ne veux pas que ce soit une photo de moi. Je veux un beau visuel qui fait rêver, comme Arcade Fire. Imagine comme ce serait weird si c’était une photo d’eux autres sur la pochette!» Avis aux illustrateurs.
Jeudi 3 juillet à 20h (en première partie de Philémon Cimon et Pierre Lapointe) à l’Impérial de Québec (dans le cadre du FEQ)
Je l’ai vue en première partie des Soeurs Boulay, Une voix très intéressante, je suis heureuse de voir qu’elle perce!