Propofol : Crochets de la gauche
Musique

Propofol : Crochets de la gauche

Cinq années après sa création, Propofol y va enfin d’un premier album.

À l’image du coup de poing, le duo rock électro Propofol livre non pas un, mais trois crochets avec Le Banquet, son premier disque complet.  

Le premier crochet a un effet de surprise.

En cette ère où la technologie permet presque de commercialiser une chanson avant qu’elle soit terminée, le combo actif depuis 2009 a pris son temps, retardant le fameux exercice de l’enregistement du premier LP. Tellement, en fait, que cette œuvre était presque inespérée par les mélomanes locaux. «On a pris notre temps avec cet album, car on voulait pousser chaque chanson au maximum», fait valoir Marie-Anne Arsenault, chanteuse, bassiste et parolière du groupe qu’elle forme en compagnie du batteur et compositeur Jonathan Gagné. «Il y a des chansons là-dessus qu’on joue depuis des années et quand est venue le temps d’enregistrer l’album, on s’est dit qu’on allait les interpréter, mais pas telles quelles», poursuit-elle, glissant notamment que certains textes ne lui plaisaient plus autant qu’à l’époque de leur écriture. «Il y en a là-dedans qui étaient parmi mes premiers… et qui me faisaient grincer des dents depuis! On a donc gardé leurs refrains, mais on a changé leurs textes et certaines mélodies.»

Le second crochet, lui, surprend par son application.

Au cours de l’entrevue, Arsenault confiera en toute humilité que le point faible de son projet était sa propension à accompagner ses compositions abrasives de «hooks» afin de capter l’attention des non-initiés. D’où l’embauche de Vincent Blain qui a épaulé la paire dans la réalisation du Banquet. «Il est surtout intervenu au niveau des mélodies et des voix», se rappelle Arsenault. «Avec L’Indice, on savait que c’était un chanteur et un auteur en plus d’être un réalisateur. C’est pourquoi on voulait travailler avec lui. Il nous a amené un côté un petit plus accrocheur, je dirais!»

Finalement, le troisième coup cogne par sa prestance.

Musiciens en demande, Arsenault et Gagné ont aussi été aperçus aux côtés de Gazoline, Ariel et Xavier Caféïne. Bien malgré eux, ces collaborations ont quand même influencé Propofol. Surtout sur les planches. «Inévitablement, ça finit par influencer», poursuit l’instrumentiste et chanteuse. «Après une année et demie à accompagner Xavier, je le regarde aller comme frontman devant d’aussi grosses foules et ça m’inspire beaucoup!»  

En attendant une nouvelle tournée au Québec, voire une autre percée à l’international (le groupe s’est notamment fait voir au Mexique et en Europe par le passé), Propofol se prépare à dévoiler Le Banquet sur scène à Montréal. Une expérience qui, on leur souhaite, sera moins éprouvante que lors du premier lancement de l’œuvre au FME. «Ce n’était pas notre journée. Les freins nous ont lâché juste avant le soundcheck. On avait donc un peu la tête pleine ce jour-là. D’ailleurs, cette auto est toujours à Rouyn-Noranda!»  

En magasin dès le 16 septembre. Lancement le même jour en formule 5 à 7 à l’Esco. propofol-musique.com