Leon Bridges : Consistance soul
Musique

Leon Bridges : Consistance soul

Le nouveau prince du soul, Leon Bridges, sort un premier album, Coming Home

On a rencontré Leon Bridges le mois dernier, quelques heures avant son spectacle en sol montréalais, dans l’intimité du Quai des brumes. Le buzz est tel entourant cette star montante du soul qu’on annonce déjà son retour en ville au beaucoup plus spacieux Théâtre Corona en octobre.

«Le truc, c’est que tu joues dans une petite salle et puis les gens en veulent plus. On s’assure de dire ce qu’on veut dire avec notre musique et puis on laisse ça grossir et grossir», dit le chanteur, très discret et poli de sa personne. 

Leon Bridges ne fait pas que chanter le soul, il l’incarne complètement. Autant dans son habillement que dans ses mouvements sur scène, on le croirait tout droit des années 1960. On a souvent dit qu’il était un peu comme le fils spirituel de Sam Cooke. Quoique la comparaison flatte le chanteur, il insiste sur le fait qu’il n’essaie pas d’être quelqu’un d’autre.

«Si tu viens me voir en spectacle en croyant que tu entendras un chanteur avec une gamme vocale très large – comme l’était Sam Cooke –, ce n’est pas vraiment ce que tu auras. Tu auras Leon Bridges qui joue du Leon Bridges. Je veux surtout que les gens reconnaissent qu’ils voient du vrai et un « kid » qui est honnête. Bien sûr, les inspirations sont là, mais c’est simplement moi étant moi-même.»

Leon Bridges, veut offrir au public une expérience soul totale, comme si nous nous retrouvions dans le passé avec lui, dans une époque palpitante dans laquelle la majorité de son public n’a pas eu la chance de vivre.

«Je crois en la cohérence. Ce ne serait pas la même chose si j’étais sur la scène avec un t-shirt blanc et des skinny jeans. Je m’habille ainsi parce que c’est un style que j’ai découvert il y a deux ans alors que je commençais à écrire de la musique et que je voulais que tout soit cohérent. J’imagine que c’est un TOC ou quelque chose du genre!»

Le premier à avoir vu tout le potentiel chez Leon Bridges, c’est le guitariste de White Denim Austin Jenkins. La rencontre des deux a été déterminante pour la carrière du chanteur texan de 25 ans. C’est Austin Jenkins qui a mené Leon Bridges vers ses premières sessions d’enregistrement. En trois jours, ils ont réussi à produire huit chansons. 

«Il a simplement réuni en studio ses amis de Dallas et de Forth Worth, précise Leon. Je ne savais qui allait-il contacter, mais quand je suis arrivé en studio, c’était tous des musiciens du coin, des gens que je connaissais d’autres projets musicaux. Ce n’est pas des gens de qui je suis particulièrement proche, mais c’était pas mal comme une bande de chums jammant dans un studio.»

Ce sont ses études en danse qui ont mené Leon Bridges à faire ses premiers pas sur scène devant public, mais il avoue qu’il n’aurait jamais espéré devenir chanteur. «J’étais un gars timide et je n’ai donc jamais pensé que je serais capable de faire tout ça, être en avant de la scène, chanter.»

— Est-ce que tu te considères comme encore timide?

— Oui, absolument! Mais j’essaie d’apprendre. Je serai toujours timide, mais j’ai beaucoup grandi.

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Coming Home (Columbia Records) / Sortie le 23 juin; 

En spectacle au Corona le 22 octobre. Détails sur evenko.ca