Tomas Furey / MEG : Recherche pop
Musique

Tomas Furey / MEG : Recherche pop

À la rencontre de Tomas Furey, qui sortira un premier mini-album électropop prochainement. 

En avril dernier, le musicien Tomas Furey dévoilait Beams and Shadows, le tout premier extrait de son projet musical solo. Son parcours a débuté en France, en piano classique, mais ce sont ses années en électroacoustique à Montréal et son amour pour des univers pop intelligents et des artistes qui favorisent la recherche de sons – comme Björk, Thom Yorke, Talk Talk et Moderat – qui ont davantage forgé la direction de son premier disque, un mini-album électropop, à venir à la fin de l’été.

«Je voulais continuer à faire du classique sans faire du classique. L’électroacoustique m’a clairement ouvert les oreilles au champ des possibles et ça m’a fasciné complètement. J’ai fait un programme en composition au Conservatoire de Montréal pour finalement vouloir tout déconstruire et arrêter tout ça pour faire de la pop», explique Tomas Furey en entrevue, avant de préciser qu’il essaie «d’incorporer des techniques d’écriture d’électroacoustique, mais dans un univers pop».

Fils des artistes Lewis Furey et Carole Laure et frère de Clara Furey, il va sans dire que Tomas Furey a grandi dans un riche univers familial artistique. Tomas dit qu’il y a chez les quatre un grand respect artistique qui les lie et c’est pourquoi ils travaillent souvent en collaboration. Il a joué dans le plus récent long métrage de sa mère, Love Project, et il collabore souvent à la composition de musique sur des projets en scène avec sa sœur, entre autres.

«Je suis très fier de mes parents. La chance que ma sœur et moi on a, c’est qu’on ne fait pas du tout ce que nos parents font. On est dans l’art aussi, dans la musique – Clara est dans la performance, l’art scénique –, mais on fait chacun quelque chose de très personnel et c’est ce qui rend, dans la création du moins, l’affaire plus simple. Je ne fais pas du tout de la poésie que je mets en chanson folk rock comme ce que faisait mon père, ça n’a rien à voir. À la base, c’est un besoin que j’ai depuis toujours de faire de la musique. C’est pas comme si tout d’un coup je me suis découvert musicien vers 17 ans et je me suis dit que je voulais faire de la chanson comme mon père. Non, j’ai toujours su depuis que je suis tout petit qu’il fallait que je fasse de la musique. C’est le seul médium où je me sentais vraiment à l’aise, où j’avais le plus confiance en moi.»

Et le chant et l’écriture dans tout ça? Quand le désir des mots est-il arrivé dans la vie de Tomas Furey?

«C’est assez récent. J’ai toujours été plus instrumentiste que chanteur, mais j’avais ce désir de chanter. J’ai commencé à chanter y a peut-être quatre ans, avec ma sœur et mon père aussi, sur un tour de chant qu’il a fait, Selected Songs qu’on a tourné au Québec et en France. Je chantais de plus en plus et j’ai eu le courage de faire mon propre projet de chansons et d’écriture.»

Puis, il poursuit en précisant que les paroles de son EP à venir sont assez introspectives: «Ce qui me retenait de le faire avant, c’était plus l’écriture. J’avais le désir d’écrire des mots, mais je ne me laissais pas aller, j’étais trop tête dure avec moi-même face à ça. Ça m’a pris du temps. À 27 ans, je me suis senti prêt à écrire après quelques relations amoureuses qui n’ont pas marché.»

En spectacle le 1er août au Divan orange, dans le cadre du MEG

megmontreal.com