Marky Ramone : Ramone un jour, Ramone toujours
Musique

Marky Ramone : Ramone un jour, Ramone toujours

Marky Ramone, batteur de la célèbre formation The Ramones, se raconte dans l’autobiographie Punk Rock Blitzkrieg: My Life as a Ramone. Il sera à Montréal cette semaine pour une séance de dédicace du livre en plus d’un spectacle à Heavy Montréal.

Membre des Ramones. Difficile pour Marky Ramone (Marc Bell de son vrai nom) de se détacher d’une telle étiquette. Celui qui a été batteur de la célèbre formation punk-rock américaine pendant 15 ans (de 1978 à 1983, puis de 1987 à 1996) a tenté l’aventure solo après la fin des Ramones, mais il est revenu au matériel de son ancien groupe dans les dernières années à la demande générale.

«J’ai écrit deux albums dans les années 1990 et 30 chansons de nouveau matériel, mais quand j’ai commencé à jouer ces chansons au public, les gens criaient des titres de chansons des Ramones, explique le musicien au téléphone. Je me suis donc dit que j’allais garder la musique des Ramones en vie en jouant ces chansons-là sur scène. Elles sont trop bonnes pour qu’on ne les joue pas.»

Depuis plus de deux ans, c’est nul autre que l’infatigable Andrew W.K. qui chante les classiques des Ramones au sein du groupe Marky Ramone’s Blitzkrieg. Les deux se sont rencontrés à New York et Marky a rapidement vu le potentiel chez Andrew.

«Il fait ça à sa manière et c’est ce que je voulais. Je ne voulais pas un clone de Joey [chanteur des Ramones décédé en 2001]. Andrew sait comment attirer l’attention du public et il est un très bon interprète. La façon dont il livre les chansons est certainement dans son style à lui, mais la musique est la même. C’est ce que je voulais garder comme fondation du groupe.»

Quoique Marky avoue qu’un album de nouveau matériel avec Andrew n’est pas dans leurs plans pour le moment, cette aventure leur a permis de transporter la musique libératrice des Ramones aux quatre coins du globe.

«On tourne partout dans le monde. On est allés en Chine, à Dubaï, en Russie. C’est incroyable. On a visité des endroits où les Ramones n’ont jamais rêvé d’aller! Ça démontre à quel point le reste du monde aime notre culture occidentale. C’est dommage que cela ne puisse influencer la politique parce qu’elle aurait besoin d’une bonne transfusion! La culture sauve tout le monde, c’est ce que je pense.»

L’influence des Ramones résonne encore très fort dans la culture punk-rock et Marky désirait rétablir les faits avec cette biographie. On apprend dans Punk Rock Blitzkrieg que Marky connaissait très bien Dee Dee Ramone et que lorsque le batteur original Tommy a décidé de quitter en 1978, c’était déjà dans la poche. Puisque The Ramones était déjà sur sa lancée lorsque Marky s’est joint au groupe, il savait exactement à quoi s’attendre. Le musicien se souvient des années au fameux bar CBGB à New York.

«À l’époque, on sortait au CBGB. J’étais avec mes autres groupes Wayne County & The Backstreet Boys et Richard Hell & The Voidoids et on se connaissait tous: Patti Smith, Blondie, Talking Heads, Television. On avait une camaraderie. Notre musique était différente les uns des autres alors il n’y avait pas de compétition.»

Un autre passage intéressant du livre est celui où Marky explique comment les autres membres des Ramones lui ont demandé de quitter le groupe. Des décennies plus tard, l’auteur avoue que cet épisode déchirant s’est avéré une très bonne chose pour sa survie.

«Ça m’a fait arrêter l’alcool. J’ai cessé à un jeune âge et si ce n’était pas arrivé, j’aurais continué et j’aurais sans doute fini dans un fossé. Quand j’y pense, je réalise que le groupe avait de bonnes intentions et de l’affection envers moi pour m’aider. Au final, ça s’est bien terminé et j’ai joint le groupe pour une deuxième fois quelques années plus tard!»

«Les passages dans le livre où je parle de mon séjour en désintox ont été les plus difficiles à écrire mais je devais le faire parce que quand tu écris l’histoire de ta vie, il faut mettre ça là-dedans, poursuit-il. Tu ne le fais pas juste pour toi, mais pour aider les gens qui ont eu aussi un problème d’alcool et qui liront le livre. Je me suis dit: « si tu parles des personnalités des autres membres des Ramones, il faut que tu parles de la tienne aussi. » Il faut être autant critique de soi que des autres.»

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Séance de signatures du livre Punk Rock Blitzkrieg: My Life As a Ramone et conférence le jeudi 6 août à 19h au Centre Phi

En concert lors de Heavy Montréal le dimanche 9 août à 16h30 sur la scène Heavy

heavymontreal.com