Coup de coeur francophone : Fanny Bloom: l’année de l’émancipation

VOIR: Ça fait 1 an et 1 mois que Pan est sorti. Peux-tu nous résumer cette dernière année?

Fanny Bloom: «C’est l’émancipation, je pense. C’est un album qui m’a quand même ouvert des portes plus que le premier. Un album plus accessible aussi. Avec les titres qui ont joués à la radio commerciale – c’était la première fois que ça arrivait – j’ai été capable de me positionner sur des plateaux où normalement on ne m’invitait pas. J’ai monté une petite marche cette année avec cet album-là et ça me fait faire d’autres choses que je faisais pas avant donc je suis bien contente!»

VOIR: Tu le savais que Pan allait prendre un virage plus accessible?

Fanny: «Oui. Je voulais ça aussi. Le premier album était dark. Je l’ai joué beaucoup en show et à la fin de la tournée j’étais tannée d’être dans cet espèce d’esprit négatif. On avait du fun mais les sujets des chansons et l’introspection, j’étais tannée de ça. J’avais envie de bouger et d’avoir des tounes plus soleil.»

VOIR: Le spectacle à Coup de coeur francophone est en trio au Cabaret Lion d’Or. Est-ce qu’on s’attend à quelque chose de plus intime?

Fanny: «Non, on a tourné le show en trio donc il est très complet comme il est là. Je dirais qu’on s’éclate dans certaines formes et dans plusieurs chansons on ouvre et on allonge. Le son est quand même fidèle à l’album, mais c’est pas plus acoustique. Au début, c’est ce qu’on voulait faire, mais après je me suis rendu compte que c’était nono d’avoir travaillé aussi longtemps sur un album et de pas faire ça en show donc on s’est mis à intégrer des séquences et des pads et ramener des sons de l’album.»

VOIR: Tu es nommée à l’ADISQ dans la catégorie Auteur ou compositeur de l’année avec Pierre Flynn, Guillaume Beauregard, Louis-Jean Cormier et Jean Leloup. Comment te sens-tu de te retrouver dans cette catégorie importante et entourée de ceux-ci?

Fanny: «Je trouve ça un peu irréel. C’est plus les autres qui m’ont fait prendre conscience de l’ampleur de cette catégorie-là. Ç’a a été une super surprise et après je me suis mise à penser que c’est vraiment un honneur de se retrouver dans une catégorie où on a pris le temps de lire ce que tu avais écris avec les mélodies sur lesquelles tu as écrit ces mots-là. Quand j’ai décortiqué ça, j’ai fait: «ah, c’est quand même nice! Et c’est cool parce que c’est le coeur du travail d’un album. Mais tsé Jean Leloup va assurément reporter!»

VOIR: Maintenant que tes chansons passent à la radio et que tu es nommée à l’ADISQ pour ton oeuvre, as-tu de nouveaux objectifs?

Fanny: «Je suis en train de faire un spectacle qui va être très différent et qui n’impliquera pas d’autres musiciens que moi. Donc je vais être seule. Je suis en train de travailler là-dessus avec un metteur en scène de théâtre, Jean-Simon Traversier. J’avais fait une piece de théatre en janvier à La licorne, Constellations. J’avais ben tripé sur son cas, je trouve qu’il a un bon oeil extérieur et je trouvais ça cool de demander de collaborer avec quelqu’un en théâtre, qui n’a pas la même vision d’un spectacle. J’ai envie de partir et d’être toute seule et de reprendre mes chansons mais dans un format plus petit et intime et travaillé aussi parce que dans les dernières années, j’ai beaucoup joué du piano seule chez nous donc je pense que je me suis améliorée. Et là j’ai envie de jouer du piano et d’être vraiment près des gens. C’est mon objectif pour la prochaine année, réussir à faire un spectacle intéressant et non-ennuyant seule au piano pendant 1h15. Je vais ressortir mes skills de fille qui a appris le classique!»

VOIR: Tu as mentionné que tu feras partie de l’émission Papa de Jonathan Roberge à TVA. Peux-tu nous en dire plus?

Fanny: «Je pense pas qu’on va révéler mes talents d’actrice – quoique je pense que j’en ai – dans cet épisode! Jonathan, son trip, c’est de placer des artistes random et de ne pas les faire parler. Ils sont juste là, dans des situations X. Tu ne sais pas pourquoi ils sont là mais ils sont là. Je jouais une mère d’un petit garçon aux cheveux très très blonds dans une école.»

VOIR: Outre ce projet solo que tu as en tête, qu’est-ce qui s’en vient pour toi?

Fanny: «J’ai besoin d’aller au bout de ce qui est Pan. Je ne suis pas encore en train de vouloir aller ailleurs et je ne sais pas où je veux aller. Normalement, avant de commencer un album, je sais un peu comment je veux qu’il soit et là, je sais pas donc je vais laisser le temps faire son oeuvre.»

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En concert le samedi 14 Novembre à 20h au Lion d’Or. Première partie: Jérôme Dupuis-Cloutier

coupdecoeur.ca / fannybloom.com

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