La soirée nippone de Philippe Brach: un bon show en kimono
Musique

La soirée nippone de Philippe Brach: un bon show en kimono

Il est parti sur un coup de tête au Japon pendant un mois. À son retour, c’était encore une fois la surprise.

«J’suis parti et j’suis revenu et j’ai dit: «Eille, finalement, le show du 5 mars, ça va être une soirée nippone!», dit Philippe Brach en éclatant de rire. «C’était pas prévu. J’ai acheté des trucs quand j’étais au Japon pour la mise en scène du spectacle. Tant qu’à faire une rentrée montréalaise, chose qu’on a déjà faite en novembre, je me suis dit qu’on devrait la bonifier ou au moins faire différent.»

Ce que l’on peut vous dire sur ce concert du coloré chanteur folk-rock, présenté samedi sur les planches du Théâtre Fairmount, c’est qu’il y aura un invité spécial qui ajoutera une touche musicale orientale, en plus de décors, costumes et projections autour de la culture japonaise. Le jeune homme originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean tentera aussi d’y incorporer des notions de respect envers autrui, puisque c’est une chose qui l’a marqué pendant son voyage.

«C’est surtout le peuple qui m’a scié en deux. C’est un peuple qui maîtrise la vertu du respect. Je ne me suis jamais senti jugé là-bas même si j’avais vraiment l’air d’un hobo parmi tous les gens beaucoup plus à la mode que nous. Les Japonais sont très américanisés, observe-t-il. Ils ont leur culture et leurs traditions très ancrées, mais sinon ils idolâtrent beaucoup la culture américaine. Ils s’habillent bien peu importe leur salaire. C’est dans leur priorité de paraitre bien. Mais ils vont te respecter même si t’as l’air d’un gros crotté!»

Son concert au Théâtre Fairmount sera, dit-il, «un curieux mélange entre tout le respect de cette culture et l’image qu’on s’en fait au Québec, dans un décor asiatico-cheap. Sushis, saké, Sapporo.»

Au-delà de la thématique nippone et de la rigolade, si Brach nous dit que le spectacle n’«est pas si sérieux», un peu dans la vibe de ce qu’il fait d’habitude, on s’attend toutefois à un show plus mature. Musicalement, du moins. «Quand on a fait la rentrée montréalaise de mon deuxième album Portraits de famine en novembre, on avait juste fait quatre shows. Là, on a eu le temps de le roder. On est plus solides. C’est plus assumé, plus peaufiné.»

Alors voilà: Philippe Brach veut donner un maudit bon show en kimono.

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