Retour sur Lauryn Hill au FIJM: un band soudé et sa chef d'orchestre
Musique

Retour sur Lauryn Hill au FIJM: un band soudé et sa chef d’orchestre

La grande Ms. Lauryn Hill était de retour à Montréal hier et complète son doublé de concerts ce soir à la Place des arts. 

Lauryn Hill était de retour à Montréal hier soir dans le cadre du FIJM et elle complétera son doublé de concerts ce soir à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts.

Oui, elle était en retard de près d’une heure, mais ce n’est pas important quand on y pense puisqu’elle a offert un sapristi de bon show, énergique au possible.

Entourée de neuf musiciens et trois choristes, la chanteuse de 41 ans se faisait chef d’orchestre, signalant constamment aux techniciens de son de changer ci ou ça, ou encore à son batteur d’arrêter de jouer puis de reprendre cinq secondes plus tard. Bref, elle sait ce qu’elle veut, Lauryn Hill, et elle est maître de sa scène. Et quoique quelques huées aient été entendues pendant l’heure d’attente (un DJ a bouché le trou avec du gros son quand même admirablement), le public était à ses pieds dès son entrée sur scène.

Le concert a débuté sur une note relativement sobre alors que tous les artistes jouaient assis sur des tabourets. Lauryn Hill a joué quelques pièces de l’époque 1997-2005 environ (Mystery of Iniquity, Everything Is Everything) à la guitare acoustique puis, la foule s’est levée d’un bond, incitée par la grande dame du soul et du hip-hop, peu avant qu’on nous ramène dans les années 1990 avec quelques morceaux des Fugees. Fort retravaillées, ces chansons étaient reconnaissables quand même, mais Lauryn Hill et sa bande se sont donnés vraiment beaucoup de plaisir à les jouer à leur manière, à contre-courant des attentes.

Et ça sonnait! Le band était vraiment soudé hier, prêt à tout, et l’énergie s’envolait vers nous en un bloc. Les musiciens n’ont pas profité pas de tout cet espace que propose la scène la Salle Wilfrid-Pelletier, préférant plutôt s’assembler tout près les uns des autres pour vivre ce moment.

Notons aussi la jolie reprise de Ne me quitte pas, la finale sur Doo Wop (That Thing) et le très bon travail de Jordan Peters, guitariste québécois qui accompagne Lauryn Hill depuis près de deux ans. (Lisez une entrevue avec lui ici.)

La première partie a été assurée par le jeune chanteur et guitariste de Liverpool Jalen N’Gonda. Son mélange de blues et de soul était accrocheur – se comparant parfois à ce que fait Leon Bridges – et le jeune homme a un bon charisme sur scène. Toutefois, sa performance s’est avérée assez linéaire, sans réels éclats ou moments forts.

montrealjazzfest.com