Despised Icon à Heavy Montreal: Bêtes de scène
Au moment de sa séparation en 2010, Despised Icon ne pensait pas se réunir pour donner quelques concerts et encore moins composer un nouveau disque. On pourra entendre des chansons de Beast, paru en juillet, lors de leur prestation au festival Heavy Montréal.
Selon Alex Erian, chanteur et l’un des membres fondateurs de Despised Icon, afin de mieux saisir les raisons du retour du groupe, il faut comprendre l’état d’esprit au moment de la rupture en 2010: «On était constamment en tournée à travers le monde et on avait l’impression que l’étincelle n’était plus là. En toute franchise, on était brûlés. On entrait dans la trentaine et on désirait explorer la vie à l’extérieur de la musique. Certains musiciens allaient être papas et d’autres avaient des opportunités d’emplois intéressantes», résume-t-il.
En ce qui le concerne, Alex a rapidement compris qu’il n’en avait pas fini avec la musique. Quelques mois après la rupture de DI, le chanteur a fondé le groupe hardcore Obey The Brave, qui lancera début 2017 son troisième disque sur Epitaph Records/Distort. De son côté, le guitariste Éric Jarrin et son groupe métal progressif Heaven’s Cry ont proposé Wheels of Impermanence (2012), suivi en juin dernier d’Outcast. Le guitariste et ingénieur de son Yannick St-Amand, qui avait quitté DI en 2006, a lancé en 2013 l’album homonyme de son projet rock Slingshot Brothers. À noter que Yannick est de retour dans DI à titre d’ingénieur de son depuis la réunion de la formation deathcore montréalaise en 2014.
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Retour aux sources
«Le fait de prendre du recul et de ne pas jouer de musique ensemble pendant un moment nous a permis de mettre les choses en perspective. On a réalisé à quel point on était chanceux de gagner notre vie en jouant de la musique, de voyager partout dans le monde et de découvrir différentes cultures», énumère Alex. Cette réflexion a donné aux musiciens le goût de revisiter l’expérience qu’ils avaient vécue, mais selon leurs propres termes: «Notre but est de concilier vie de famille, de bureau et de rockeurs», dit le chanteur en riant.
Pour ne pas se mettre trop de pression, Despised Icon avait prévu d’enregistrer un EP et de le lancer de façon indépendante: «Dès qu’on a commencé à travailler sur de nouvelles chansons, les idées se sont multipliées et on s’est retrouvés avec un album en peu de temps», se souvient le chanteur. L’écriture de Beast s’est faite dans le secret pour éviter que les attentes deviennent trop élevées et étouffent la créativité de DI: «Une fois qu’on a été certain de notre coup, on a approché Nuclear Blast Records qui a accepté de lancer Beast».
Alex est fier de ce disque qui représente, à ses yeux, un retour aux sources: «Quand un groupe vieillit et arrive à son 5e album, on s’attend à ce qu’il ralentisse, à ce qu’il devienne plus commercial. Sur Beast, on est allé à l’opposé de ça. On y retrouve nos racines death metal des années 1990, les influences Dying Fetus et Suffocation, des éléments qui étaient présents sur Consumed By Your Poison (2002) et The Healing Process (2005)», dit-il avant d’ajouter que le son de l’album est fidèle à ce que les gens vont entendre en concert: «Pour moi, c’est intéressant d’avoir réussi à capter ça sur album.»
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Le 7 août à 14h, sur la scène Molson Canadian dans le cadre du festival Heavy Montréal présenté à la Plaine des Jeux du Parc Jean Drapeau.
Horaire complet et app iOS / Android: heavymontreal.com