La Virée classique de l'OSM: marathon olympique
Musique

La Virée classique de l’OSM: marathon olympique

La musique classique va à la rencontre des publics pour une cinquième édition. 

«Ça prend des beaux fous pour dire: on fait des dizaines de concerts en un week-end avec 200 musiciens», lance France Beaudoin au bout du fil. À la veille de la cinquième édition, la porte-parole de la Virée classique de l’Orchestre symphonique de Montréal admire le dévouement des artistes de ce marathon annuel de musique classique, déjà bien établi dans la Métropole.

«C’est la démocratisation, rendre accessible la culture, et ce, à tous points de vue», indique-t-elle. La Virée classique, c’est des dizaines de concerts abordables, et quelques-uns gratuits dont le grand événement d’ouverture au Parc olympique, où convergent des dizaines de milliers de personnes dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve chaque année. Les concerts en salle sont habituellement d’une durée de 45 minutes, ce qui permet aux amateurs de musique classique de multiplier le plaisir alors que les néophytes peuvent s’y initier facilement en essayant différents courts événements.

Et cette démocratisation de la musique classique va jusque dans le choix des œuvres, explique France Beaudoin. «Ceux qui pensent qui ne connaissent pas la musique classique peuvent regarder le programme et il y a là Chariots of FireLa flûte enchantée, le Bolero de Ravel, Ode à la joie… On connaît tous ces œuvres. Le talent du chef d’orchestre Kent Nagano, c’est de placer des repères qu’on connaît et de les jumeler soit à des interprètes ou soit à des œuvres qui nous amènent ailleurs et qui nous font découvrir autre chose.»

Rythme olympique

La cinquième Virée classique s’ouvrira avec un événement bien nostalgique: un grand concert soulignant les 40 ans d’histoire du Parc olympique et des Jeux olympiques de Montréal de 1976. «On sera au rythme de Rio quand ça se fera, donc le timing est bon. Il y aura une centaine d’athlètes, soit sur place ou soit en vidéo», confirme la porte-parole.

France Beaudoin était toute petite à l’époque des Jeux olympiques de Montréal, mais elle en garde un vif souvenir. «Je me souviens de Nadia Comăneci. J’étais une petite fille et je voyais une autre petite fille avec une boucle derrière la tête avoir cette note extraordinaire là… Y avait un dépassement sans bon sens et un grand engouement. Le monde était à Montréal. C’était marquant.»

Lors de notre entretien, France Beaudoin s’est remémoré un autre moment marquant, alors que sa fille avait environ cet âge. «Je suis allée voir Fred Pellerin à la Maison symphonique avec ma fille Juliette qui devait avoir 6 ans. Il y a un moment où ils ont ouvert “la boîte à silence” de sa grand-mère pour voir si le silence y était toujours et personne n’a fait un son dans la salle, les yeux des enfants devenaient grands et tout le monde était ému. À partir de ce moment, pour ma fille, y a eu un déclic. Elle se disait: “La musique classique, c’est intéressant, c’est une histoire”. C’est ce genre d’événement qui fait en sorte que les jeunes vont se sentir interpellés de plus en plus par cette musique-là.»

La Virée classique, par son ouverture d’esprit, est le moment parfait pour aller à la rencontre de la musique classique et ainsi vivre des moments précieux. «L’événement tente de rendre ça sympathique et chaleureux, ce qu’est la Virée classique dans le fond, conclut France Beaudoin. On a une fausse idée d’une espèce de barrière entre nous et la musique classique par moments.»

Du 10 au 13 août
vireeclassique.osm.ca