Entrevue: Tiga dévoile les détails de son nouveau spectacle multimédia
Le DJ montréalais Tiga travaille fort sur son nouveau spectacle, qui aura un feeling 80s et lors duquel il repassera à travers sa discographie.
Vétéran de la scène techno de Montréal, Tiga a débuté sa carrière au tournant du millénaire. Il a trois albums de matériel original à son actif. Le 27 octobre, il présentera en première mondiale dans le cadre de la Red Bull Music Academy un nouveau spectacle ambitieux, un nouveau défi qui lui permettra de revenir sur plusieurs chansons clé de son répertoire.
«Ça fait longtemps que je pense à mettre sur pieds un spectacle du genre, pas mal depuis mon premier album, Sexor (2006). C’est un vrai spectacle live et non pas du DJing. En mars-avril 2015, je me suis mis à la planification plus sérieusement.» En revisitant son catalogue, Tiga s’est rendu compte qu’il y avait là beaucoup de matériel qui n’avait jamais été joué live.
«En changeant le beat, ça sonne nouveau. J’insuffle donc une nouvelle vie aux chansons. Ça permet d’entendre comment certaines pièces ont mal vieillies alors que d’autres sont encore très fresh. En général, c’est incroyable de voir comment tout se tient si bien même si ça date d’il y a 5 ou 10 ans.»
[youtube]VySphrQsy1U[/youtube]
Sur papier, le spectacle a l’air ambitieux. On le présente comme un hybride de concert et d’installations d’art visuel. Est-ce un luxe de se permettre un tel spectacle? «Sur le plan commercial, oui c’est un luxe. Disons que c’est plus efficace de faire du DJing, alors qu’une grande production comme ça implique beaucoup de dépenses et d’énergie. C’est un luxe simplement parce que le DJing est devenu tellement toléré. Aujourd’hui, quand tu lances un gros album, tu peux aller le jouer en formule DJ et les gens accepteront ça sans problème. Ils se disent que c’est une performance même si c’est du DJing. Donc au final, à cause de ça, il n’y a pas de réelle demande pour le genre de concert que je prépare.»
Pour le décor et l’aspect visuel du spectacle, Tiga a fait appel aux amis de Helmi, avec qui il a fait la vidéo très colorée de la pièce Bugatti, ainsi qu’au collectif de design Pfadfinderei (Modeselektor et Moderat live). «Ce ne sera pas plate, y’a toujours quelque chose qui se passe musicalement et visuellement. Y’a un sentiment très 80s qui s’en dégage, à la manière de Kraftwerk, quelque chose de très dramatique. Y’a des rideaux horizontaux qui sont controllés et qui laissent entrer une quantité de lumière très précise, un peu comme le poster d’American Gigolo. Et puis y’aura la projection de vidéos faites spécialement pour le concert. Le visuel est en synthèse avec les paroles des chansons, ce n’est pas un truc du genre EDM avec des feux d’artifice!»
[youtube]f4MT0JYB5so[/youtube]
On l’entendra chanter, bien sûr, puisque c’est souvent le cas sur ses albums de matériel original, et mixer. Tiga nous promet qu’il ne chômera pas sur scène, où il sera entouré, entre autres, de son ami et collaborateur de longue date Jori Hulkkonen. «On peut pas s’éloigner l’un de l’autre! Il est si bon sur scène, un excellent entertainer énergique. Il est un très bon ami alors c’est un élément de confort qu’il soit là avec moi. Il m’a beaucoup aidé quand on commençait la production.»
The Martinez Brothers et Matias Aguayo réchaufferont la foule avant Tiga, le 27 octobre au Théâtre Berri. C’est un rendez-vous!
Infos et billets: mtl.redbullmusicacademy.com/event/tiga