Les Dales Hawerchuk : Jouer en équipe
Musique

Les Dales Hawerchuk : Jouer en équipe

Cinq ans après Le tour du chapeau, Les Dales Hawerchuk, nos fidèles rockeurs originaires du Lac-Saint-Jean, reprennent le jeu avec Désavantage numérique.

À l’instar de ses précédents albums, le quatuor rock a été expéditif en studio pour livrer ce Désavantage numérique. Sorte de retour aux bases d’antan, l’album a été complété en quelques jours. «Oui, c’est rapide, mais quand tu sais où tu t’en vas, tu sauves beaucoup de temps perdu, explique le chanteur et guitariste Sébastien Séguin. On avait l’habitude d’enregistrer live, mais on l’a pas fait pour le Tour du chapeau (2011) parce qu’on voulait essayer autre chose. Celui-ci, on voulait vraiment retrouver l’énergie brute du live.»

Chez Les Dales Hawerchuk, le sentiment familial est autant présent au sein du groupe (Sébastien y évolue avec son frère Sylvain et ses amis d’enfance Pierre Fortin et Charles Perron) qu’avec son public fidèle, qui prend plaisir à le retrouver dans un bar près de chez lui à chaque tournée. Pour cet album-ci, la réalisation a été confiée tout naturellement au batteur Pierre (aidé par Olivier Langevin sur quelques titres). «Pierre a vraiment grandi ces dernières années avec ses autres groupes, Galaxie et Les Cowboys fringants, commente Sébastien. Son expérience nous aide beaucoup. Et puis qu’il soit notre batteur et réalisateur, c’est un 2 pour 1!»

Aujourd’hui, le groupe désire plus que tout faire sa musique à son rythme et favoriser de bonnes conditions dans leurs concerts pour que ce soit aussi plaisant pour lui que pour le public. «C’est les tripeux de rock qui nous donnent confiance et qui nous donnent le goût de continuer. Souvent, on devient chum avec des gens du public qu’on revoit et qu’on apprend à connaître. L’essence des Dales, c’est vraiment dans les bars, quand ça se met à trasher et qu’on décolle des vieux hits. Les meilleurs shows sont ceux-là.»

C’est de vieillir ensemble, de s’assurer que tout le monde est ben là-dedans et de respecter le rythme de chacun

Si les références au hockey sont presque disparues sur ce nouvel album – «On s’est demandé si on devait pas changer de nom, mais en même temps les gens nous connaissent comme ça», commente Sébastien –, la pochette et le titre poursuivent la tradition. Énergiques, les chansons de Désavantage numérique sont toujours aussi rapides et dangereuses. Les Dales y rendent quelques hommages: un titre pour le légendaire Lemmy Kilmister, leader de Mötorhead décédé l’an dernier; un autre – assez surprenant – à Jerry Lee Lewis, teinté de sa fameuse intensité rock ’n’ roll, puis un éloge aux gars qui aiment les moteurs.

Pandore, pièce qui ouvre le disque, est aussi un hommage puisqu’elle est dédiée au groupe lui-même, qui a toujours fait les choses à sa manière sans vouloir plaire à tout prix au grand public. «Ça parle de la difficulté de faire des albums en 2016. On se fait du tort en le faisant parce qu’en bout de ligne, on compose et on est créatifs et l’argent qu’on fait, on le met dans la location d’un studio et on le donne à tous ceux qui nous aident. On se tire dans le pied, mais on en est conscients. On aime faire ça et on va le faire de toute manière. On s’assume et on est obstinés dans notre style. On ne réinvente rien, mais on est honnêtes, et ça, c’est très important.»

Finalement, les Dales Hawerchuk, ça restera toujours un beau trip familial selon les envies et les horaires de tous. «C’est de vieillir ensemble, de s’assurer que tout le monde est ben là-dedans et de respecter le rythme de chacun. C’est un défi, mais on le réussit super bien.»

Désavantage numérique (La meute)
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