Montréal en Fêtes: un succès grandissant
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Montréal en Fêtes: un succès grandissant

L’ascension rapide de l’événement Montréal en Fêtes, qui dure tout le mois de décembre dans le Vieux-Montréal, est impressionnante.

Le Vieux-Montréal est scintillant les soirs de décembre. Les lumières sont légion au-dessus de nos têtes lorsqu’on marche sur la rue Saint-Paul. Et sur la Place Jacques-Cartier, c’est le quartier général de Montréal en Fêtes avec ses nombreux marchands, son écran de projection et ses foyers fumants. En s’installant dans le quartier en 2013, l’événement annuel a réussi à rendre le coin plus accessible, festif et familial. Bref, la magie du temps des Fêtes est enfin bien installée dans le Vieux-Montréal.

«Y’a vraiment un bon dynamisme dans le quartier, indique Martin Durocher, cofondateur et vice-président. Et c’est sûr qu’il y a ce vieux jugement de Montréalais que c’est une trappe à touristes, mais c’est en train de changer. Y’a de moins en moins de commerces qui ferment l’hiver, par exemple.»

Montréal en Fêtes, un organisme à but non lucratif, se tient tout le mois de décembre à la Place Jacques-Cartier et propose un Marché de Noël (du jeudi au dimanche), du cinéma en plein air (Maman j’ai raté l’avion et Le Grinch, par exemple), des activités (rencontre avec le Père Noël et karaoké) et un grand concert gratuit le soir du 31 décembre. Tout pour rendre le quartier des plus rassembleurs, autant pour le public que pour les commerçants.

«C’est la Société de développement commercial (SDC) du Vieux-Montréal qui a dit oui au financement de notre événement en premier, précise Martin Durocher. Sur notre site web, on répertorie où sortir, où manger, etc. Notre mandat est d’agréger les activités du quartier, d’être un agent de promotion pour faire venir les gens à notre événement, mais aussi créer de l’activité dans le quartier.»

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L’an passé avait lieu le premier Marché de Noël sur la Place Jacques-Cartier. Les marchands y sont nombreux dans de jolies petites cabanes de bois. On y offre cette année à la fois des kiosques plus de type items-cadeaux que des aliments et des boissons locales. Selon une étude d’achalandage, 80 000 personnes ont fréquenté l’endroit sur 9 jours d’exploitation. «Avec plus de promo et de commerçants, on s’attend à aller chercher le double cette année.»

Les marchés de Noël et de produits locaux sont nombreux à Montréal, mais Martin Durocher voit du positif dans la multiplication de ce type d’événement. «C’est vraiment parti! L’an passé, y’a Juste Pour Rire et La Tribu qui ont créé le Grand Marché de Noël de Montréal à la Place des Arts et Noël dans le parc semble avoir vraiment explosé ces deux dernières années. Au final, je ne le vois pas comme de la compétition. Ce sont tous des petits quartiers qui ont besoin d’avoir des activités. Y’a de la place pour tout le monde.»

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Là où Montréal en Fêtes a réussi tout un circuit – voire un grand chelem -, c’est en ayant développé un grand concert extérieur du 31 décembre dans le Vieux-Montréal. En 2013, l’achalandage était de 35 000 personnes, puis l’année dernière avec Coeur de pirate, c’était 110 000 personnes.

«C’est le plus gros show du 31 décembre au Canada depuis l’année passée, explique le vice-président. Depuis le début, on a fait le pari de présenter la culture québécoise sans tomber dans le classique Bottine souriante ou quoi. On invite donc des artistes qui sont hot en ce moment, qui vont faire vibrer la foule avec leurs hits, mais on leur demande aussi de nous faire des interprétations de classiques québécois. Cette année, on a eu du financement de Patrimoine Canada pour aider à lancer les célébrations de Canada 150. On partageait cette vision de donner un élan plus international à l’événement donc on est allé chercher deux cool stars canadiennes cette année: Scott Helman et Sonreal».

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Pour la suite des choses, Martin Durocher voit encore plus grand. Inspiré par une visite au marché de Noël du quartier Distillery à Toronto, il prévoit tenter d’étaler Montréal en Fêtes sur un plus grand terrain de jeu que la Place Jacques-Cartier pour l’édition 2018.

«Le défi, c’est de faire grandir ce marché-là. Ce qu’ils ont fait à Toronto m’a donné des idées de fou. Au lieu d’avoir plein de commerçants au même endroit, y’en aurait un sur un coin de rue, cinq dans le milieu de la Place Jacques-Cartier, quelques-uns au Marché Bonsecours, quatre sur la rue Saint-Paul… L’idée que je veux présenter bientôt aux commerçants, c’est de fermer une partie de la rue Saint-Paul à partir de la Basilique Bonsecours. Ainsi, on créerait un marché davantage à l’échelle du quartier, comme à Toronto, et ça permettrait aux gens de se promener alors qu’en ce moment, il faut venir sur la Place Jacques-Cartier pour comprendre la féérie.»

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