«C’est un hymne à la liberté», indique d’emblée Maritza à propos de son nouvel album à venir cet hiver. «Il y a l’idée de s’affranchir de son diable personnel ou encore d’un environnement qui est toxique, et puis, il y a une chanson à propos de se libérer d’un quotidien beige.»
Libérons-nous arrive cinq ans après un EP folk mélancolique, Dans un autre regard. La chanteuse, que l’on a découverte lors de la toute première édition de Star Académie en 2003, est née en République dominicaine et a grandi à L’Ancienne-Lorette. Après un premier album pop en 2005, elle a pris une pause pour mieux se retrouver et a évolué à son rythme dans le monde de la musique tout en devenant maman en 2013 et en travaillant dans des organismes communautaires ces dernières années. Elle n’était jamais bien loin des planches, collaborant avec Paul Cargnello et José Major, par exemple.
En réapparaissant en solo avec un EP en 2012, elle a pu faire la ronde des concours, dont Les Francouvertes et le Festival en chanson de Petite-Vallée. Maritza a aussi fait partie du trio Les Sœurs Becker avec Amylie et Audrey-Michèle Simard et elle évolue toujours au sein de Lisbonne Télégramme, dont le premier album en 2015 a été salué par la critique. La revoilà donc en 2017 avec un nouvel album à elle.
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Maritza avoue que les années entre le mini-album et Libérons-nous lui a permis de se libérer de certaines craintes personnelles par rapport à sa musique. «Le EP en 2012, je ne l’assumais pas. C’était mes premières chansons et j’étais très critique envers moi. Au final, les réactions ont été positives, ç’a été une belle carte de visite et ça m’a ouvert plein de portes, confie-t-elle. Avec la musique, avant, j’avais besoin que les gens me bottent les fesses pas mal. Avec ce nouveau disque, on n’a pas eu à faire ça. Au contraire, j’étais contente de la façon dont je vivais tout ça.»
Au départ, le disque qui arrivera en février devait être un EP de trois titres, qu’elle concoctait avec le batteur José Major, mais la création s’est finalement échelonnée sur trois séances d’enregistrement, en février 2016, puis en avril et en mai dernier. Maritza a fait appel à son public pour financer Libérons-nous. En partageant la page de sociofinancement, elle écrivait: «Dire que j’ai failli ne jamais la faire, par peur de ne pas y arriver, d’être déçue, que le monde me trouve fatigante et plein d’autres mauvaises raisons de ne pas oser!» Il y avait donc encore le doute et les remises en question?
«J’étais stressée, tranche-t-elle. J’ai tellement repoussé longtemps la date de départ de la campagne parce que je n’aime pas ça dans la vie demander des choses aux gens. En même temps, j’ai eu un bon exemple que parfois, ça peut être surprenant. J’ai même réussi à dépasser l’objectif qui était fixé!»
Inspirée, Maritza a travaillé fort sur cet album qu’elle dit rempli de nuances, sur lequel elle se fait sensible, sensuelle, mais aussi énergique et forte. «C’est ce que j’aime dans la musique, quand c’est pas plat et que ça nous transporte en nous faisant vivre différentes émotions. C’est d’aller dans le doux et jusqu’au très fort. J’aime ça donner dans le un peu plus méchant parfois.»
Que tout recommence est un exemple de cette force nouvelle qui l’habite. «Pour que tout recommence/Et la vie retrouve son sens/Et que tout recommence/Une autre chance», y chante-t-elle. «J’aimais beaucoup le texte et l’idée, avec cet album-là, d’aller dans du lumineux sans aller dans la morale. Je souhaite que tout le monde puisse s’approprier ce refrain-là. La vie nous donne une autre chance et on repart ça!»
Pour la suite des choses, Maritza est fébrile à l’idée de présenter des concerts, pour que ses chansons s’épanouissent encore plus – «si elles sont figées sur album, en show, je m’amuse!», lance-t-elle – et pour rendre sa fille fière. «Elle a trois ans et je trouve ça le fun qu’elle soit présente. Elle est venue me voir en concert deux ou trois fois. J’étais contente de pouvoir partager ça avec elle. Et elle aime ça! Ça me touche quand elle est là. Je veux lui montrer que je fais ce que j’aime et que pour elle aussi ce sera possible.»
Libérons-nous
(Ste-4 Musique)
Sortie le 24 février
Spectacle de lancement le 28 février au Lion d’Or
dans le cadre de Montréal en lumière