15 minutes avec la chanteuse pop montante Léon
Musique

15 minutes avec la chanteuse pop montante Léon

La jeune chanteuse pop suédoise Léon, recrue de Columbia Records depuis peu, passe son temps entre la maison à Stockholm, le band à Los Angeles et la route. Elle a une voix magnifique et ses quelques extraits radio sortis dans la dernière année sont plus que prometteurs. Nous l’avons rencontrée hier alors qu’elle était de passage en ville dans le cadre de sa tournée nord-américaine.

VOIR: Tu as sorti un nouveau single il y a quelques jours, Sleep Deprived. C’est à propos d’une personne qui s’est plus attachée à l’autre et qui est déçue des agissements de son ex?
LÉON: «Je souhaite que les gens se fassent leur propre interprétation de mes chansons, mais pour la vraie histoire, dans ce cas-ci, ça parle d’une relation et de ce sentiment étrange qui survient quand l’autre personne et toi avez une théorie différente sur les raisons pour lesquelles vous avez rompu.»

Est-ce un défi pour toi d’écrire des chansons pop? Les paroles viennent de sentiments personnels, mais doivent parler à un large public?
«C’est bizarre de condenser des émotions, des mots et des mélodies en quelque chose qui dure trois minutes! Avant tout, c’est vraiment important pour moi d’être honnête, mais parfois j’ai tendance à vouloir être trop honnête et mon partenaire de composition Agrin Rahmani doit me remettre à l’ordre. Quand j’ai commencé à travailler avec lui, il me disait: «il faut que ça parle aux gens». Tant que je me sens honnête, je suis ok. Je ne pense pas vraiment à la formule des chansons.»

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Il y a des rumeurs d’un premier album complet à venir prochainement. Comment ça se passe?
«Ça se passe bien. Ce que j’apprécie vraiment, c’est que je peux explorer. Sur mon premier EP (Treasure, sorti en 2015), on devait choisir trois ou quatre chansons seulement et c’est si dur. Avec un album complet, on peut explorer et avoir des chansons soul, comme à mes débuts, par exemple, et il y a plus de place pour dire beaucoup plus de choses.»

Ça sortira quelque part au printemps?
«Plus tard, mais je ne peux pas vous dire la date! Je travaille toujours avec Agrin. Je me sens en sécurité en écrivant avec lui. On a tellement de fun. Sur l’album, je vais aussi écrire avec d’autres personnes, ce qui excitant parce que je n’ai jamais collaboré avec d’autres compositeurs.»

Tu as été signée sur un major avec seulement un single. Ç’a dû avoir un gros impact sur ta vie?
«J’avais quand même peur au début! Columbia Records, c’est tellement une grosse machine et c’est la maison de disques de bien des idoles: Prince, Janis Joplin, Billie Holiday. Il y a là un grand héritage et je sentais que c’était peut-être trop gros! Mais avant de signer, les gens du label avaient entendu d’autres chansons, pas seulement mon single Tired of Talking et c’était donc très rassurant de savoir qu’ils aimaient tout mon matériel. Je ne voulais pas être qu’une chanson pour eux.»

Ta voix magnifique étant ton outil numéro 1, est-ce que tu fais des exercices ou un rituel pour en prendre soin?
«En tournée, j’ai peur de l’abîmer! Je bois beaucoup de thé et je prends beaucoup de vitamines tous les jours. Je dois bien dormir, je n’abuse pas trop avec l’alcool et je m’entraîne. Si je ne chante pas pendant quelques jours, j’ai peur que ma voix change. Jusqu’à récemment, j’étais une grande fumeuse. Quand j’ai arrêté, ma voix a changé, mais pendant un mois seulement. C’était dur de chanter. Mais maintenant je peux mieux respirer quand je chante et je peux chanter des chansons que je ne pouvais pas faire avant.»

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Tu as grandi dans une famille de musiciens. La route était donc bien tracée pour toi?
«Oui, j’ai jamais vraiment eu de plan b. Quand ma soeur avait 17 ans, elle a dit à mes parents: «je pense que je veux aller en économie». Ma mère était totalement étonnée! Mais finalement elle est devenue compositrice et ma mère était soulagée! Mes parents nous auraient encouragées peu importe le métier, mais oui, c’était la voie à suivre. Mes oncles et tantes sont aussi en musique.»

Tu étais dans un collectif soul-jazz au secondaire, il y a quelques années?
«Oui, jusqu’à l’âge de 20 ans environ. Et avant ça j’étais dans un autre groupe de 12 personnes. On était toujours tassés sur la scène et en sueur.»

Comment a été ta transition de ces big bands à, soudainement, être l’attraction principale sur la scène?
«Je pense que je me sentais plus libre en solo. Quand j’avais mes groupes soul-jazz, j’étais la seule à écrire les chansons. Ensuite, on faisait les arrangements avec tout le monde et on devait répéter beaucoup. C’est plus facile de prendre le contrôle de tout quand c’est juste toi.»

À suivre ici: itsleonleon.com