Le mot «chance» revient souvent pendant l’entrevue téléphonique avec le guitariste Jake Bowen. Tout d’abord lorsqu’il est question de la tournée que le sextuor de Washington D.C. a effectué en Asie et en Australie au mois de février: «C’était épuisant, mais très plaisant. Il n’y a pas beaucoup de groupes qui ont la chance de faire des tournées dans ces territoires, de vivre ce genre d’expériences extraordinaires en plus de jouer devant des publics fantastiques», affirme-t-il. En revanche, Jake trouve encore l’absence d’Adam «Nolly» Getgood bizarre. Lors de la création de Periphery III: Select Difficulty, le musicien a annoncé qu’il voulait se concentrer sur la réalisation d’albums et sa famille: «J’aimerais qu’il soit là, mais je comprends sa décision. Pour le moment, on utilise une piste de basse qu’il a enregistrée. On ne sait pas si on va lui trouver un remplaçant pour les concerts. Il nous a fallu du temps pour apprendre à bien se connaître et travailler ensemble et on n’a pas envie de bousiller la chimie qui s’est établie entre nous en amenant une nouvelle personne dans le groupe», explique le guitariste.
Quand on demande à Jake de nommer les chansons de Periphery III: Select Difficulty qu’il aime le plus jouer en spectacle, il note que ça change constamment: «En ce moment c’est Flatline, Lune et surtout Remain Indoors parce qu’elle couvre beaucoup de terrain.» À la mention de Remain Indoors, on ne peut s’empêcher de vérifier si l’écriture de cette pièce a été influencée par leurs tournées (en 2013 et 2015) avec The Devin Townsend Project: «Il y a une poignée d’artistes qui nous ont tous inspirés de la même façon et Devin Townsend est l’un d’eux. Sa musique a contribué à façonner notre son et je trouve ça cool que tu le perçoives dans nos chansons».
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Jake s’estime chanceux d’avoir partagé l’affiche avec une de ses idoles: «Au début, ça peut être intimidant de faire une tournée avec un artiste qu’on admire. En ce qui concerne Devin, je ne crois pas qu’il sait à quel point je suis un grand fan! J’écoute sa musique depuis 1996, à l’époque de Strapping Young Lad. Cela dit, je me suis vite rendu compte que c’est un gars fantastique et facile à vivre», soutient le guitariste du groupe métal progressif djent fondé en 2005.
En ce qui concerne leur nomination aux Grammy Awards dans la catégorie meilleure performance métal pour la chanson The Price Is Wrong, Jake déclare que ça été une complète surprise: «Ce n’est pas quelque chose qu’on espérait un jour, car c’est déjà difficile de recevoir une nomination. D’ailleurs, je suis fier qu’ils aient choisi The Price Is Wrong, car c’est un de nos morceaux les plus lourds».
Impossible de conclure l’entrevue sans mentionner leur nouveau chandail «Purr-iphery», orné d’un chaton avec une médaille à l’effigie de la formation: «C’est notre plus gros vendeur! Qui eu cru? Les gens aiment les chats et les jeux de mots, alors j’imagine que la combinaison ne pouvait être que gagnante», rigole Jake.
Le 3 avril au Théâtre Corona
Avec The Contortionist, Norma Jean et Infinity Shred