Merci, Petite-Vallée!
Retour sur le Festival en chanson de Petite-Vallée. L’événement se poursuit en Gaspésie jusqu’au 8 juillet.
Ce premier week-end de la 35e édition du Festival en chanson Petite-Vallée était rien de moins que magique. Déjà, quel bonheur de prendre la route 132 jusque dans ces petits villages magnifiques de bord du fleuve! Rivière-à-Claude, Mont-Saint-Pierre, Mont-Louis, L’Anse-Pleureuse… C’en est à baver. Superbe Gaspésie.
En arrivant au quartier général du très joli Café de la vieille forge (fondé par le directeur du festival Alan Côté), à Petite-Vallée, on s’attable autour d’une bière et d’un premier repas de poisson avant d’aller faire un tour au grand concert de la Petite école de la chanson. Sous le grand chapiteau, installé dans le village voisin de Grande-Vallée pour une deuxième année de suite, c’était assez fabuleux de voir ce mur d’enfants (425 enfants! Un record!) dans des estrades rendre hommage aux chansons de l’artiste-passeur Patrick Norman et des complices Les soeurs Boulay. C’était fort émouvant et il régnait sous le chapiteau une énergie incomparable avec tous ces enfants.
L’horaire de ce week-end du Festival en chanson Petite-Vallée était en trois temps: des concerts plus intimes en fin d’après-midi dans la salle du Café (Théâtre de la vieille forge), les concerts plus grand public sous le chapiteau en soirée, puis les spectacles de fins de soirée plus électriques au Théâtre. En après-midi vendredi, la future maman Amylie était tout sourire (comme toujours) et alternait entre des compositions plus groovy de son dernier album Les éclats et d’autres chansons moins récentes enveloppées de la douceur pop-rock qui la caractérise. Si certaines pièces manquaient un peu de cran, la chanteuse s’est assurée de nous charmer en prenant un bain de foule acoustique avec son ukulélé à un moment pendant le concert, puis en reprenant une pièce d’une chanteuse qui l’inspire beaucoup, Feist.
À la même heure le lendemain, c’est une Klô Pelgag un brin malade qui s’est amenée sur scène en compagnie de ses musiciens et musiciennes aux cordes, aux guitares, aux claviers et aux percussions. «C’est la première fois que je fais un show avec un suppositoire», a-t-elle lancé. Hilarant! Vocalement, l’énergie n’était pas à son comble samedi (ça se comprend), mais la chanteuse a quand même su nous épater à de nombreuses reprises. Toujours un bonheur de retrouver cet univers orchestral si unique à Klô Pelgag.
Les shows de fins de soirée ont bien brassé Petite-Vallée ce week-end. Dumas était hyper énergique – quel bon showman! – jeudi devant une foule à moitié assise et à moitié debout. En trio, ça sonnait béton et c’est avec grand plaisir qu’on a chanté avec lui ses pièces du temps du Cours des jours. Une demande en mariage a eu lieu en fin de concert, ce qui a créé une belle magie. Le lendemain, c’était place aux Hôtesses d’hilaire et leur univers éclaté psychédélique. C’était comme une grande messe et ça nous a fait collectivement du grand bien d’y prendre part.
Dimanche soir, pas le temps de se reposer! C’était l’heure d’un plateau double tout en rock avec Patrice Michaud et Vincent Vallières. Michaud, le p’tit gars du coin, a conquis la foule dès qu’il y a mis les pieds. Lui et ses musiciens donnent un foutu bon spectacle! À mi-chemin dans le concert, la foule a sauté d’un bon lorsque la musique a pris un virage sixties. Et l’énergie n’est redescendue que lorsque le chanteur a quitté la scène pour de bon après un généreux rappel. Vallières a lancé quelques flèches amicales à Michaud pendant son tour de piste où les guitares résonnaient fort et les hits se sont succédé.
Pour terminer notre week-end au Festival en chanson Petite-Vallée, Samito nous a fait danser comme c’est pas possible sur des compositions électro-rock et on en a redemandé, bien sûr, puisque l’énergie était à son comble.
Un immense merci aux organisateurs, chauffeurs, barmen et barmaids, chanteurs et chanteuses, musiciens et musiciennes, relationnistes de presse et aux collègues journalistes et blogueurs pour ce week-end formidable de musique, de fous rires, de mer et de baleines en bonne compagnie. À refaire absolument!