Musique

Matt Holubowski poursuit son voyage

Le Québécois Matt Holubowski a acquis une solide expérience de scène depuis la sortie de son album Solitudes. Il vient présenter au Festival d’été de Québec un show bien rodé avec des musiciens de confiance.

On le savait grand voyageur. Les histoires de Solitudes, son deuxième album sorti en 2016, avaient été grandement inspirées de ses explorations un peu partout dans le monde. Depuis que le succès lui sourit, Matt Holubowski n’a pas eu beaucoup de temps pour partir à l’aventure, car le public québécois en redemande, mais il compte bien voir du pays cet été. «J’ai des shows ici et là dans les prochaines semaines, donc je ne peux pas prendre de longues vacances, mais je me suis équipé en camping pour faire des roadtrips au Québec et au Canada, mentionne le chanteur en entrevue. Sinon, j’ai bloqué les mois de décembre et janvier dans mon calendrier et c’est à ce moment-là que je vais pouvoir faire le vagabond à nouveau!»

Ses arrêts dans de gros événements, au Festival international de jazz de Montréal puis au Festival d’été de Québec, seront-ils complémentés de surprises ou d’invités? «Oui! Je ne peux pas trop en dire, mais ce sera une version embellie de ce qu’on fait en tournée présentement. Mes musiciens et moi rodons le show depuis plusieurs mois, donc on ne voulait pas chambouler la recette qui fonctionne, mais j’ai plein de petites surprises côté visuel et côté chansons sur certains arrangements. On interprétera aussi des chansons que j’ai jamais jouées en concert. Pour le FEQ, nous ne sommes pas en tête d’affiche, donc c’est à échelle réduite, mais c’est dans la même veine.»

Le chanteur originaire de Hudson en Montérégie indique que la confiance règne au sein du groupe qu’il forme avec Stéphane Bergeron (batterie), Marianne Houle (violoncelle), Simon Angell (guitare) et Marc-André Landry (basse). Ils se sont connus en studio, lors de l’enregistrement de Solitudes, et ne se sont pas lâchés depuis, multipliant les dates de tournées et favorisant la camaraderie.

«Le show a vraiment évolué, il s’est intensifié, indique le principal intéressé. L’album a été écrit et arrangé de façon assez rapide et c’étaient de nouvelles collaborations avec ces musiciens, mais là, après une soixantaine de shows ensemble, c’est sûr qu’il y a une symbiose qui s’est installée. On se connaît mieux personnellement et musicalement, et ça nous permet d’explorer plein de nouvelles choses dans les chansons. On a atteint ensemble une espèce de confort dans ce show.»

Matt Holubowski a aussi évolué personnellement dans tout ça puisqu’il se dit désormais plus à l’aise dans son rôle de leader de groupe. «J’ai eu plus d’expériences en tant qu’auteur-compositeur-interprète solo en formule guitare-voix. Être dans un band dans les deux dernières années, c’était nouveau. Ç’a pris une période d’adaptation pour me rendre à un point où j’étais à l’aise. On a appris comment communiquer ensemble, et ça, c’est la partie la plus difficile.»

Dans la semaine où Matt a discuté avec nous, il revenait d’un camp d’écriture à Paris pour sa maison d’édition. Il s’agissait d’un court retour aux sources, si on veut, puisque «c’était la première fois que je voyageais un peu pour m’inspirer», dit-il. Est-ce qu’il y aurait déjà les balbutiements d’un prochain album? «Possiblement. Je contemple déjà un prochain projet. Je ne suis pas sûr encore si ce sera un EP ou un LP. Ça reste à voir. Et je suis encore en train de philosopher à savoir si je devrais rester dans le bilinguisme ou garder les projets séparés.»

Ayant grandi dans un foyer bilingue, Matt Holubowski avait évoqué la question de la dualité des langues sur Solitudes, album sur lequel il chante une majorité de titres en anglais, mais aussi deux très belles pièces en français. La question de la langue doit-elle être creusée à nouveau sur un prochain album? «J’ai toujours vu mes disques comme une réponse à toutes les questions existentielles que j’ai en tête dans le moment. Avec le premier album (Ogen, old man, sorti un an avant son passage remarqué à La Voix), j’ai réussi à y répondre, mais avec Solitudes, y a pas encore de réponse à cette dualité de langues. Plus j’y réfléchis, plus ça devient complexe, surtout considérant ma position actuelle, complètement immergée dans l’univers francophone musical. Ça reste toujours intéressant, cette dynamique-là.»

À suivre pour la suite du voyage.

Le 12 juillet
Au parc de la Francophonie 
Dans le cadre du FEQ