Le mois dernier, A Perfect Circle a lancé The Doomed, une chanson au texte apocalyptique porté par un entrelacs de guitares et de batterie cathartiques qui ne représente pas nécessairement le reste de l’album, affirme Billy Howerdel: «Les chansons sont assez différentes les unes des autres, alors c’est difficile pour moi de dire à quoi les gens peuvent s’attendre. J’imagine qu’ils vont devoir patienter jusqu’à la sortie de l’album pour se faire leur propre opinion», dit-il.
Le guitariste qui a fondé A Perfect Circle en 1999 avec le chanteur Maynard James Keenan (Tool, Puscifer) est également avare de détails en ce qui concerne le titre de leur 4e disque: «C’est encore trop tôt pour en parler, mais je peux mentionner qu’on prévoit le lancer durant le deuxième trimestre de 2018, si possible en avril.»
Lorsque Billy et Maynard ont repris le flambeau d’A Perfect Circle à l’automne 2010 pour effectuer une tournée dans l’ouest des États-Unis (suivie par deux autres séries de concerts en 2011 et 2013), ils savaient que trouver le temps d’écrire de nouvelles chansons serait un défi. Au cours des dernières années, Billy s’est consacré à son projet solo Ashes Divide en plus de composer de la musique pour le jeu vidéo Jak X: Combat Racing et quelques films, dont Resident Evil: Afterlife et D-love. Pour sa part, Maynard a partagé son temps entre Tool, Puscifer et son entreprise viticole Caduceus Wine. À cela s’ajoute les activités des musiciens qui se sont greffés au groupe depuis 2010, le guitariste James Iha (Tinted Windows, ex-Smashing Pumpkins), le bassiste Matt McJunkins (The Beta Machine, Eagles of Death Metal) et le batteur Jeff Friedl (The Beta Machine, Devo).
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Rien n’arrive pour rien
En fin de compte, le guitariste est content de la tournure des événements: «Nos horaires se sont libérés à un moment où on avait beaucoup de choses à dire, ce qui est fantastique». Billy fait référence au climat social, politique et spirituel qui a inspiré la création du nouveau matériel, incluant les morceaux Feathers et Hourglass qu’A Perfect Circle joue en concert depuis le printemps dernier: «C’est toujours intéressant d’interpréter de nouvelles chansons en spectacle, d’une part pour voir la réaction du public, mais aussi parce que ça permet de sentir le rythme de ce qu’on a composé puis de le peaufiner si c’est nécessaire. Cela dit, je ne crois pas qu’on devrait appliquer ce procédé à toutes les chansons. Par exemple, The Doomed a été entièrement écrite en studio. Elle part d’une toute petite idée que j’avais présentée à Maynard pour lui donner un aperçu de ce qui m’inspirait à ce moment-là. Je ne m’attendais pas à ce que se soit une idée pour l’album, mais dès qu’il l’a entendue, il m’a demandé de continuer à la travailler. Quatre ou cinq jours plus tard, elle était terminée. Peut-être que j’aurais modifié certains éléments si on l’avait testée en concert avant de l’enregistrer. En même temps, j’aime bien que la version studio d’une chanson soit différente de sa version live», explique-t-il.
D’ailleurs, quand on lui demande s’il a déjà été tenté de modifier les morceaux de Mer de Noms (2000), Thirteenth Step (2003) et eMOTIVe (2004), il assure que non: «Elles représentent des moments figés dans le temps. J’aime jouer ces vieilles chansons tout autant que les nouvelles. Même si elles sont un peu différentes du nouveau matériel, il y a des traits communs qui montrent qu’on évolue.»
En concert le 14 novembre à la Place Bell, Laval
Infos: evenko.ca