Napalm Death à Heavy Montréal : Poussière de grindcore
Musique

Napalm Death à Heavy Montréal : Poussière de grindcore

Après une année de pause, le festival Heavy Montréal est de retour pour une neuvième édition les 28 et 29 juillet. Ce sera la deuxième fois que Napalm Death participera à l’événement, et si l’on se fie à la réaction de la foule pendant leur prestation de 2016, on peut d’ores et déjà s’attendre à un concert mémorable.

Ceux et celles qui assistaient au spectacle de Napalm Death lors du huitième festival Heavy Montréal se souviennent sûrement du nuage de poussière qui s’était élevé devant la scène à cause du mouvement des fans dans le «pit de thrash». L’anecdote traduit bien l’effervescence qui entoure chaque visite du groupe grindcore britannique à Montréal.

De son côté, le bassiste Shane Embury se souvient de leur participation au festival pour des raisons différentes: «Nos amis de Suffocation avaient joué juste avant nous et j’ai vu un castor. Le temps que je me dise “oh, un castor!”, il m’a regardé et s’est sauvé. J’aurais aimé avoir le temps de prendre une photo, car c’était la première fois que j’en voyais un d’aussi près», relate le bassiste. Il ajoute qu’il garde un souvenir positif de son expérience au festival parce que les gens étaient cool, la nourriture était bonne et la météo agréable: «On a joué souvent à Montréal, alors je connais le coin et j’y ai des amis. On est contents d’avoir été réinvités, alors ça devrait être le fun.»

Au départ, Napalm Death avait prévu de faire le voyage au Québec dans le seul but de participer à Heavy Montréal, puis on leur a offert de se joindre à la deuxième partie de la tournée d’adieu de Slayer. C’était une occasion que la formation, également composée du chanteur Mark «Barney» Greenway, du batteur Danny Herrera et du guitariste Mitch Harris (à noter que ce dernier est toujours en pause et remplacé par le guitariste John Cook en tournée, mais selon Shane, on devrait le revoir bientôt), ne pouvait pas manquer: «On a joué un ou deux concerts avec Slayer dans le passé, mais le fait de finalement faire une tournée avec eux, plus spécialement aux États-Unis, est très significatif pour nous», précise le bassiste qui rêve de partir en tournée avec le quatuor thrash depuis qu’il a 16 ans.

photo Kevin Estrada
photo Kevin Estrada

En mars dernier, Napalm Death a lancé la compilation Coded Smears and More Uncommon Slurs. C’est Shane qui a eu l’idée de rassembler sur un même disque 31 chansons et reprises enregistrées entre 2004 et 2016 pour différentes versions de leurs albums de même que des splits EP, dont un avec Voïvod lancé en 2014: «On a accumulé ainsi beaucoup de morceaux que tout le monde n’a pas entendus et il me semblait que ce serait une bonne façon de faire patienter les fans jusqu’à la sortie du prochain album.» Le bassiste a trouvé l’exercice d’autant plus intéressant que Napalm Death n’avait jamais joué en concert la plupart des pièces de Coded Smears and More Uncommun Slurs: «Quand j’écoute les huit ou neuf premières chansons, j’ai un peu l’impression d’entendre un nouveau disque et j’espère que les fans vont y trouver leur compte», mentionne-t-il.

En ce qui a trait au prochain disque de Napalm Death qui est en préparation, Shane affirme qu’on peut s’attendre à des compositions extrêmes typiques du groupe ainsi qu’à des chansons qui vont dans des directions inattendues: «Avec de la chance, il ne sera pas trop prévisible.»

Survol de Heavy Montréal 2018
en quelques recommandations

Après une prestation très appréciée en 2015 avec le projet solo qui porte son nom, Ihsahn débarque cette fois-ci avec Emperor. Le groupe culte qu’il a cofondé en 1991, et qui est considéré comme l’un des pionniers du mouvement black métal, s’est séparé en 2001, mais donne de rares concerts depuis 2005. Mieux encore, le 28 juillet, la formation norvégienne va régaler ses fans en jouant intégralement son classique Anthems to the Welkin at Dusk, paru en 1997.

Dans les années 1990, Sleep a lancé trois albums (Volume OneSleep’s Holy Mountain et Dopesmoker) qui sont aujourd’hui vénérés par les amateurs de stoner métal. De fait, ce n’est que plusieurs années après sa séparation survenue en 1998 que le trio californien est devenu populaire. En 2009, le guitariste Matt Pike (High on Fire), le bassiste-chanteur Al Cisneros (OM) et le batteur Jason Roeder (Neurosis), qui s’est joint au groupe en 2010, ont repris leurs activités, mais ce n’est qu’en avril dernier qu’ils se sont commis avec un quatrième disque intitulé The Sciences. Ils sont à voir le 29 juillet.

Chaque édition d’Heavy Montréal propose des groupes qui contentent notre fibre nostalgique. Cette année, c’est à la formation canadienne Helix, qui nous a donné l’inoubliable Rock You en 1984, qu’incombe la responsabilité de nous rappeler de vieux souvenirs, cela même si elle n’a jamais cessé ses activités.

Heavy Montréal
les 28 et 29 juillet
Au parc Jean-Drapeau

Heavy en ville
le 27 juillet

heavymontreal.com