Laurence-Anne et ses amis sur les routes du Québec
La jeune artiste originaire du Bas-Saint-Laurent a lancé cet hiver un des albums les plus rafraîchissants de l’année, Première apparition.
Ce dernier, qui dévoile une artiste à la plume colorée et affûtée, est d’ailleurs sélectionné sur la longue liste du prestigieux prix Polaris cette année. On l’a rencontrée alors qu’elle se préparait à vivre un été en festivals au Québec. Les publics du Festival d’été de Québec, de La Noce à Chicoutimi, du Festif! de Baie-Saint-Paul et du FRIMAT pourront la voir sur scène en juillet.
Quelques heures avant son concert aux Francos de Montréal récemment, Laurence-Anne était fébrile puisque c’était son premier spectacle complet en band depuis le lancement de son album Première apparition en février. Elle nous a confié qu’elle ajoutait à son spectacle de nouvelles chansons composées au printemps. «L’album dure 35 minutes, donc pour faire un show complet, je devais avoir du nouveau matériel. Les tounes de l’album passent par plein de moods et c’est le cas aussi pour les prochaines chansons. Y en a une qui a une énergie très été, un peu latin. Et l’autre est plus grunge!»
Bien entourée sur scène, Laurence-Anne se payera cet été des roadtrips en gang. «J’amène tout le monde!», lance-t-elle avec un grand sourire quand on lui demande si tous ses musiciens la suivent en tournée. Le sentiment de communauté avec son entourage la fait grandir artistiquement et humainement. «Depuis que j’ai commencé à jouer en band à Montréal, j’ai travaillé avec beaucoup de musiciens différents jusqu’à trouver une formule qui était complète. En plus de jouer ensemble, on est vraiment de bons amis. Mon batteur vient de déménager chez moi et ma saxophoniste s’en vient aussi. Je ne verrais pas mon projet se développer autrement qu’en étant avec ces gens-là. Éventuellement, pour un prochain album, on va peut-être plus créer en formule band plutôt qu’auteur-compositeur-interprète. On se laisse toutes les possibilités ouvertes.»
Première apparition est doté d’une ambiance sonore riche. On ne lésine pas sur la variété de couches de sons divers et de bruitages. Mais comment recréer tout ça en show? «Dans le band, tout le monde est multi-instrumentiste, ce qui fait qu’on peut recréer toutes les ambiances qui sont sur l’album en concert. Les bruits d’oiseaux qu’on entend, par exemple, c’est Naomie De Lorimier (synthés, back vocals) qui siffle et qui passe sa voix dans des pédales et ça devient un bruit d’oiseau. Tout le monde a fait un travail de bruitage et d’ambiance.»
L’univers de Laurence-Anne, brut et singulier, est souvent qualifié par les médias de curieux, inclassable, étrange. C’est une bonne chose de ne pas pouvoir être étiqueté, non? «J’aime ça, surtout parce que souvent, au Québec, on a tendance à comparer des artistes à d’autres et je trouve ça plate. Là, si on dit que c’est inclassable, c’est un bon signe!»
Dates de tournée et extraits audio :
laurence-anne.bandcamp.com