Red Bull Music Festival : Réussite en trois temps
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Red Bull Music Festival : Réussite en trois temps

L’histoire d’amour entre Red Bull et Montréal ne date pas d’hier. Effectivement, depuis 2016 avec la Red Bull Music Academy, la compagnie organise année après année différents événements majeurs dans la métropole. Le weekend dernier, le Red Bull Music Festival est venu en ville pour faire briller des talents locaux et internationaux, en plus de mettre de l’avant des créateurs d’ici. Entretien avec trois acteurs importants de la scène culturelle montréalaise.

Encore une fois, Red Bull a frappé fort à Montréal cette année. Quelques jours à peine après le passage en ville du Red Bull Music Festival, on en vit toujours les contrecoups sous forme de souvenirs vifs. C’est quatre grandes soirées musicales que l’entreprise nous a offertes: des beats hip-hop de la soirée En ligne au glam-rock fougueux d’Hubert Lenoir et son École de nuit en passant par les expérimentations électroniques de Marie Davidson et les saveurs afro-dance de la soirée Moonshine Live, tout le monde a pu y trouver son compte. 

Pierre Kwenders, musicien et co-fondateur des soirées Moonshine, explique comment Red Bull a approché le collectif pour organiser la soirée : « On a déjà fait un événement avec eux il y a deux ans pendant le RBMA, un genre de off-Moonshine qui s’appelait Sagacité. Ça a été très cool, alors cette année quand ils nous ont contacté pour faire un Moonshine live on a tout de suite dit oui! Y’a beaucoup d’artistes dont on aime faire passer la musique dans les Dj sets Moonshine mais on n’a pas nécessairement les moyens ou la possibilité de les faire venir pour jouer sur scène. Là, Red Bull nous offrait cette opportunité. »

Crédit Maria Jose Govea / Red Bull Content Pool

C’est là une des forces capitales des événements organisés par l’entreprise à Montréal. Ce n’est pas les mêmes artistes qu’on voit toujours passer partout qui se ramassent sur l’affiche. La compagnie tente réellement de donner de la liberté aux organisateurs de soirées mémorables comme le collectif Moonshine. « C’est une parfaite balance entre carte blanche et collaboration, résume Pierre à propos de la réalisation du projet. Ils ne sont pas des dictateurs et nous non plus, donc on arrive vraiment à une entente qui plaît à tout le monde pour la sélection d’artistes.» 

Lorsque questionné sur la place laissée aux formations plus «champ gauche» dans le festival, Pierre conclut l’entretien ainsi: «Red Bull donne une plateforme à la jeunesse, aux nouveaux talents, pour faire en sorte qu’ils puissent rayonner. Avec ce festival, c’est le cas. Il y a beaucoup d’artistes que même moi je découvre! J’espère que ça va continuer et qu’il y aura de nombreuses éditions pour permettre à de nouveaux artistes de se faire découvrir.»

INVESTIR (DANS) LES LIEUX

Si les artistes semblent unanimement enthousiastes vis-à-vis de leur relation avec Red Bull, il ne faut pas croire qu’ils sont les seuls. En effet, les lieux de diffusions aussi profitent de ces riches collaboration avec la marque aux deux taureaux. Myriam Achard, cheffe des partenariats nouveaux médias et relations de presse du Centre Phi : «Quand le Centre a ouvert ses portes il y a 7 ans et qu’on a décidé d’ouvrir une salle de concert, le mot s’est passé. Les gens de Red Bull à l’époque sont venus voir les lieux et ont beaucoup aimé le côté intime de notre salle de spectacle et son acoustique. Ça n’a pas pris de temps que la collaboration s’est instaurée et on a été partenaires sur de nombreux événements depuis. »

Crédit Karel Chladek / Red Bull Content Pool

Si le Centre Phi ne recevait aucun des concerts du Red Bull Music Festival cette année, il a été auparavant un centre névralgique d’activités liées à la marque. En 2016, après avoir organisé les Bass Camps au Centre pendant quelques années, la compagnie a pris d’assaut le bâtiment complet pour y tenir la Red Bull Music Academy. « Même s’il ne sont pas venus faire d’événements dans les toutes dernières années, Red Bull demeure pour nous un des partenaires les plus importants qu’on a eu. C’était tellement cool de voir tous ces jeunes artistes de partout dans le monde venir passer autant de temps dans nos murs, c’était vraiment inspirant! Ils emmènent un couleur bien particulière qui permet à Montréal de se réaffirmer comme une ville où il se passe beaucoup de choses sur la scène musicale. »

IMAGE DE MARQUE

Mais, au-delà des concerts, Red Bull s’est également associé à l’Atelier New Regime cette année pour livrer une collection exclusive rendant hommage à la symbiose entre la musique et la mode. Gildas Messan Awuye, fondateur et propriétaire de la populaire ligne de streetwear montréalaise: «Ça fait quelques années qu’on a la chance de travailler avec Red Bull, qui nous ont supporté dans pratiquement tous nos lancements. C’est une entreprise qui a une façon de fonctionner très organique. Dès qu’il y a eu une opportunité pour collaborer sur un projet qui fittait pour les deux entreprises, les représentants m’ont contacté pour me demander si on voulait travailler ensemble pour le Red Bull Music Festival. On a conclu l’entente au début de l’année, et puis voilà! C’est super cool de pouvoir faire des projets avec des entreprises de cette envergure.»

Crédit Yan Bleney / Red Bull & Atelier New Regime

Alors que New Regime vient également de finaliser une collaboration avec Puma, Gildas mentionne que c’est assez différent de faire affaire avec Red Bull : «Puma, c’est une compagnie de souliers et de vêtements à la base, c’est leur domaine. C’était complètement autre chose de travailler avec Red Bull, et ils nous ont laissé une très grande liberté pour nous amuser. Chaque collaboration amène quelque chose de différent, et je pense que celle-ci va ouvrir les yeux d’un autre public à notre compagnie. Le mariage était assez intéressant, vu que c’est dans nos objectifs aux deux business de faire rayonner la culture et les créatifs émergents. On est très contents d’avoir pu faire partie de ça.»

Chose certaine, on a déjà hâte de voir ce que Red Bull nous réserve pour l’an prochain!