Le pouls de Québec #5 – Nasa Said Yes
Musique

Le pouls de Québec #5 – Nasa Said Yes

Chaque mois, on pose notre loupe sur un projet tout neuf, enthousiasmant et issu de la vibrante scène musicale de Québec.

Nom du projet : Nasa Said Yes
Porte-parole du groupe : Jacques-Christophe Maisonneuve-Audet alias Jacques Danger 
Quartier : Brasse-Ville (Limoilou, Saint-Roch, Saint-Sauveur)
Style : Funk rock

Membres : Charles Joachim (batterie), David Langlais (basse), Frédéric Carrier (voix), Jean-Christophe Maisonneuve Audet (guitare) 

Maison de disque : Les Records Records (Indépendant)

Jacques Danger   (crédit : Julie Voyer)

Ce n’est rien d’archi récent, mais il semble que le nu disco et le regain funk a réellement gagné le coeur des masses depuis la sortie du dernier Daft Punk en 2013 et le changement de cap de Tame Impala. Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres, mais comme ce sont des groupes super populaires à l’échelle internationale, je trouve quand même ça très parlant… De votre côté, voyez-vous une genre de conjoncture entre le besoin de danser et la morosité climatique et/ou politique actuelle?

« Danser, c’est la seule chose qui règle la plupart des problèmes», disait James Brown. Les gens ont toujours eu le goût de danser, de se perdre dans la musique un instant et d’oublier leurs problèmes. Le disco et le funk regagnent du terrain parce que ce sont des musiques si énergiques et positives. Essayez seulement d’imaginer un mariage sans Celebration de Kool & The Gang ou même sans les Bee Gees

Et j’observe un changement dans le son aussi. Les gens vont de moins en moins dans les clubs danser sur ce que ma mère appelle « du gros boum boum », pour aller vers des sonorités plus organiques avec des grooves variés. De plus en plus, les rappeurs intègrent de vrais instruments en spectacle, Beyoncé joue avec des fanfares et même Sean Paul joue avec un band. Ça, ça démontre qu’il y a bel et bien du changement.

 

Au rayon de la lettre J, êtes-vous plus James Brown, Jamiroquai ou Jungle? 

Voilà une question à laquelle j’ai bien du mal à répondre. Nous sommes un peu tout ça à la fois ! James Brown, c’est le créateur du funk, notre fondation. L’homme qui a eu l’idée folle de penser que tous les musiciens d’un groupe pouvaient être une percussion. Jamiroquai c’est le mélange parfait de disco, de soul et de funk. Ce sont tellement de bons musiciens. Leurs chansons sont complexes, recherchées et tellement bien construites. Jungle c’est une simplicité qui est tellement bien foutue. Ils font tellement bien la pop. Ils arrivent à faire une musique qu’on peut écouter dans toutes les circonstances. En se réveillant, en cuisinant, en 5 à 7 et même plus tard. NASA Said Yes c’est un peu de tout ça. James Brown disait « J’ai un doctorat en funk et j’aime en faire bon usage. » On n’a toujours pas notre doctorat, mais on y travaille fort. Entre temps, on transmet la bonne nouvelle ! 

À l’instar de Forest Boys, un autre groupe local qu’on pourra voir dans le cadre de la Nuit désinvolte, vous jumelez influences astrales (ne serait-ce que dans votre nom) et musique funk aux teintes rock. C’est difficile de ne pas dresser de comparaison… Pourquoi groove et voie lactée s’agencent-ils si bien ensemble à votre avis?

Je ne voudrais pas parler au nom des Forest Boys, mais pour notre part, notre folie nous vient de groupes comme Parliament-Funkadelic, Earth Wind and Fire ou même Red Hot Chili Peppers. 

Garry Shider de Parliament-Funkadelic jouait en couche! Les gars de Earth Wind and Fire détiennent sûrement le record Guinness du plus grand nombre de paillettes jamais utilisées dans un concert ! Red Hot Chili Peppers a eu sa phase « bas sur le sexe » ! 

Y’a des groupes qui montent sur scène pour jouer des chansons et y’a ceux qui le font pour offrir un spectacle. Ces groupes-là installent une folie contagieuse. Notre folie à nous réside moins dans un amour de l’espace que dans une volonté de mettre notre auditoire dans une zone où tout est permis, spécialement lorsqu’il est question de mouvements de bassin. 

 

Contrairement aux autres groupes typiquement funk qui placent vraiment la batterie et la basse à l’avant-plan, c’est vraiment la guitare qui occupe le haut du pavé, à mon sens, dans vos mix et même dans la teneur de vos compos. Est-ce justement le premier ingrédient qui entre dans la recette lorsque vous en venez à écrire une chanson?

Au contraire, la basse est souvent le premier élément à être mis en place. Le truc, c’est que j’ai un jeu plutôt agressif qui prend beaucoup de place. C’est quelque chose qu’on peut se permettre dans un contexte de quatuor. Je me permets de jouer une guitare rythmique aux accents lead (soliste). Ça ajoute au son plus funk rock qui fait partie intégrante de notre esthétique.

 

Votre proposition va bien au-delà de la musique…  Au-delà de vos riffs bien tassés, vous misez sur des costumes hyper colorés, voire ouvertement kitsch. Or, votre prochain concert aura lieu dans un cadre halloweenesque, un bal costumé. Avez-vous prévu rehausser le niveau de vos tenues de scène pour l’occasion? 

Absolument! Nous avons prévu des costumes assez grandioses. Il s’agit d’une des nombreuses surprises que l’on vous réserve le soir du 25 octobre…  Au plaisir de s’y voir! 

Vendredi 25 octobre à 21h
au MNBAQ

(Dans le cadre de La Nuit désinvolte)
Consultez cet événement dans notre calendrier

Samedi 8 novembre à 21h
au D’Auteuil

(En première partie de Random Recipe)
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