Matiu
Chaque semaine, en partenariat avec la très cool et pertinente plateforme numérique Nikamowin (une initiative de Musique Nomade), nous vous présentons le profil d’un ou d’une artiste autochtone à découvrir immédiatement.
Originaire de la Côte-Nord, Matiu s’est construit un univers folk très accessible et rassembleur, des chansons entraînantes qui parlent des relations humaines, des réalités de la vie au quotidien sans prétention. Sa carrière a pris son envol après le lancement de son premier album complet en 2018, Petikat. L’artiste sortait tout récemment le vidéoclip de sa chanson Madame.
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Matiu sera en concert au Festival en chanson de Petite-Vallée dans le cadre du spectacle collectif Nikamu Mamuitun/Chansons rassembleuses.
Nation: Innu / Communauté: Uashat mak Mani-Utenam / Genre musical: Folk-rock
Tu as reçu une bourse à Rideau récemment, ce qui te permettra de te produire en Europe. Explique-nous comment ta carrière s’est développée ces dernières années et comment tu souhaites conquérir les publics en Europe.
C’est vraiment l’été dernier où ça a commencé à bouger pas mal. On a joué dans des festivals un peu partout au Québec comme le Festival de la chanson de Tadoussac et aux Francos de Montréal entre autres. J’ai aussi eu la chance de participer à l’album hommage à Richard Desjardins où je reprends la toune Le bon gars. Avec ce spectacle, on s’est promenés aussi au Festival d’été de Québec, à Rouyn-Noranda et au Festif! de Baie-Saint-Paul. Ç’a vraiment été un super beau trip. Et à l’automne, on a lancé mon premier album au Verre Bouteille à Montréal. C’était une soirée malade, c’était plein, et je pense que les gens ont tripé. Pour l’Europe, je sais vraiment pas comment les conquérir! Je vais y aller comme je fais d’habitude: «ben naturel». Comme on dit, on va y aller au feeling!
Peux-tu nous parler du territoire dans lequel tu as grandi et partager une chose spéciale ou une anecdote qui implique la communauté?
À Maliotenam, ce que j’aimais bien avant l’ère technologique, c’est qu’on était des enfants libres. L’été, aussitôt réveillé, je sortais mon vélo parfois même avant 7h et j’allais chercher des amis pis on se promenait pas de parents. On allait où on voulait dans le bois, à la plage, à la pointe, on se baignait, on avait du fun. Dans le village, on pouvait se promener partout. Il n’y avait aucune clôture donc des fois on faisait des parties de cachette dans tout le village. Parfois je recevais un appel d’amis qui organisaient une partie de baseball et on se retrouvait au point de rencontre. L’hiver c’était pareil, mais en motoneige et on jouait au hockey. On était tout le temps dehors.
EN VIDÉO:
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