Raymond Sewell
Chaque semaine, en partenariat avec la très cool et pertinente plateforme numérique Nikamowin (une initiative de Musique Nomade), nous vous présentons le profil d’un ou d’une artiste autochtone à découvrir immédiatement.
Originaire de Nouveau-Brunswick, Raymond Sewell utilise sa voix riche à son plein potentiel et n’hésite pas à l’amener dans des registres divers: du hip-hop au rock à l’opéra. Lorsqu’il prend le pseudonyme Ray Kennedy Jr, il chante dans un registre blues qui lui va franchement à merveille. En guise d’exemple, écoutez son single Oh Mama, sorti en décembre dernier, qui confirme son talent brut.
Nation: Mi’gmaq / Communauté: Pabineau / Genre musical: Pop-rock
Ta voix t’a mené vers toutes sortes de projets. Que souhaites-tu maintenant explorer avec ta musique?
Le plan est de se concentrer sur le rock et la soul/blues. Rien n’égale le sentiment de chanter ce genre de choses. Je suis aussi un multi-instrumentiste avec un amour intense pour la guitare, ce qui me laisse souvent sans le sou. Je suis influencé par Springsteen, Clapton, Hendrix, Knopfler. Je termine actuellement mon studio et le projet est de créer une musique façonnée de couches électriques – pensez amplis, batterie, basse, solos de guitare. Je me suis retrouvé en tant que chanteur-compositeur acoustique, j’ai ensuite sorti toute la maladresse et maintenant je suis concentré. Il a fallu des centaines de chansons pour que je puisse configurer ma voix.
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Peux-tu nous parler du territoire dans lequel tu as grandi et partager une chose spéciale ou une anecdote qui implique la communauté?
Ce qui est spécial dans ma communauté, c’est la sensation de bien-être et la proximité de la nature. En tant que L’nu, je me sens mieux quand je suis présent dans le cercle. J’aime jouer du tambour et me reconnecter. Les chansons de tambour sont si anciennes et si puissantes qu’elles contiennent un véritable «ginap» (force). Jouer du tambour est un moyen pour moi de partager ma culture et c’est super positif. Les personnes qui jouent du tambour savent comment ça guérit.
En grandissant, mon père et ma mère gardaient toutes sortes d’instruments à la maison. C’était génial d’explorer de manière créative. Mon père est un musicien traditionnel et ma mère a aussi une belle voix. Je me souviens d’avoir écouté Fats Domino, Elvis, Louis Armstrong. Ils ont vraiment introduit la musique en moi. Quand on est jeune dans une petite ville, on se sent seul. La musique était en quelque sorte mon iPhone dans les années 1990. Une fenêtre sur un monde plus grand.
EN VIDÉO:
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