Cal Johnson
Chaque semaine, en partenariat avec la très cool et pertinente plateforme numérique Nikamowin (une initiative de Musique Nomade), nous vous présentons le profil d’un ou d’une artiste autochtone à découvrir immédiatement.
Alors qu’il est natif de Tobique, au Nouveau-Brunswick, l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste Cal Johnson évolue depuis plusieurs années sur la scène folk d’Halifax. Musicien de talent, il a un diplôme collégial en musique et a participé à de nombreux ateliers d’écriture avec des artistes notoires de la côte Est. Ayant fait partie de la compétition Searchlight de la CBC en 2018 après avoir lancé son premier EP Come and Go, le jeune musicien combine jazz, folk, blues et pop dans ses compositions aux textes sentis et sincères. Il répond ici à nos questions.
Nation: Wolastoqiyik (Malécite) / Communauté: Tobique / Genre musical: Folk
Comment intègres-tu ce que tu as appris au cours de tes séminaires d’écriture dans tes compositions et quel est ton processus créatif lorsque tu écris des chansons?
À l’adolescence et au début de ma carrière de musicien, je me suis souvent retrouvé submergé par le syndrome de la page blanche. C’était mon plus grand combat et ça m’a laissé avec des chansons et des idées inachevées. Ce n’était pas tant le manque d’inspiration qui me gênait, mais plutôt ma propre critique de mon matériel. Quand j’ai assisté à mon premier atelier avec Christine Campbell et Thom Swift (deux musiciens remarquables de la côte Est), je leur ai demandé comment surmonter ce blocage. C’est à ce moment-là que j’ai appris que les artistes seront toujours leur pire critique. Pour surmonter le doute de soi, il faut s’adonner à la création artistique tout en sachant que l’art est censé être partagé pour sa qualité émotionnelle. Les émotions sont des choses réelles et n’ont pas besoin d’être validées, peu importe ce que les gens ressentent à travers votre art.
Pour mon processus de création, cela se présente de différentes manières, car il n’existe pas de méthode cookie cutter pour écrire une chanson sincère. Je commence généralement par une progression d’accords, puis une mélodie de refrain. Parfois, ce processus est inversé car les deux sont très interdépendants dans mon esprit. Une fois la mélodie gravée dans la pierre, je commence à insérer les paroles. Bien que les paroles arrivent en dernier dans mon processus d’écriture, l’inspiration est primordiale.
Pouvez-vous nous parler du territoire dans lequel vous avez grandi et partager une chose spéciale ou une anecdote qui implique la communauté?
EN VIDÉO:
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